Une "Flamme de l'espoir" à Molenbeek pour les victimes des attentats de Paris et Bruxelles

Une sculpture intitulée "La Flamme de l'espoir" en hommage aux victimes des attentats jihadistes de Paris et Bruxelles a été inaugurée mardi à Molenbeek, commune de la capitale belge d'où étaient originaires plusieurs des attaquants, mais aussi une victime.

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"Depuis le 13 novembre rien n'est plus pareil dans notre commune", a affirmé la bourgmestre (maire) de Molenbeek-Saint-Jean, Françoise Schepmans, lors de son discours d'inauguration, en référence aux attentats de Paris (130 morts) il y a un an. Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées pour cette cérémonie, très sobre, sur la place communale.

L'artiste d'origine marocaine Moustapha Zoufri a réalisé une sculpture en forme de boîte rectangulaire ajourée dont les parois sont découpées selon des formes de la calligraphie arabe. La "dimension abstraite" de l'oeuvre doit "permettre à chaque citoyen de s'approprier les éléments de la culture de l'autre", a expliqué Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, organisation qui a financé la sculpture. A sa base, une lumière rappelle les centaines de bougies que les habitants avaient allumées sur cette même place après les attentats de Paris.

Molenbeek a été "doublement sanctionnée", a regretté M. Boussouf. Comme "victime", car une jeune mère de famille molenbeekoise est décédée dans l'explosion à la bombe du métro de Bruxelles le 22 mars (32 morts au total). Mais aussi "malheureusement, injustement", car la commune s'est retrouvée "montrée du doigt" quand il a été révélé que plusieurs jihadistes étaient originaires du quartier. 

A l'origine, le projet de l'oeuvre inaugurée mardi devait célébrer les 50 ans de l'immigration marocaine en Belgique, mais l'actualité a fait dévier l'artiste vers une nouvelle ambition.

Reportage d'Antoine Marguet et Gilles Bezou (France 3 Picardie)

"L'oeuvre s'appelle +la Flamme de l'espoir+. L'espoir c'est comme l'amour, c'est ce qui nous permet de vivre", a réagi Mohamed El Bacheri, mari de la victime molenbeekoise du métro, qui a tenu à être présent mardi. "Etant à la fois de culture orientale et occidentale, en regardant cette oeuvre
on ne peut que ressentir l'union entre ces deux zones très éloignées, mais finalement si proches
", a plaidé M. El Bacheri, très ému.

"J'ai une vision universelle et humaniste, cela représente toutes les souffrances. C'est un devoir de mémoire, pour ne pas oublier, pour que ça ne se reproduise plus, et permettre aux générations futures de prévenir ce genre de choses", a-t-il souhaité.

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