Le Français espère se rattraper, trois jours seulement après sa défaite à l'Amstel Gold Race.
L'heure de la revanche sonne mercredi dans la Flèche Wallonne pour Julian Alaphilippe, trois jours après sa défaite de l'Amstel Gold Race à l'ouverture des classiques ardennaises.
Au mur de Huy, le Français retrouve l'arrivée de la saison qui lui convient sans doute le mieux. C'est sur les pentes raides du chemin des Chapelles (1300 m à 9,6 %) qu'il avait battu l'an passé le grand spécialiste des lieux, l'Espagnol Alejandro Valverde, privé d'une sixième victoire.
Une victoire pour son anniversaire ?
Le passage de génération reste à valider. Valverde, champion du monde en titre, est apparu en net retrait dimanche sur les routes du Limbourg néerlandais. Mais il ne peut être complètement négligé malgré son 39e anniversaire tout proche (jeudi), dans une course qu'il maîtrise à la perfection.?A chacun sa flèche ! Rendez-vous au sommet du Mur de Huy !
— La Flèche Wallonne (@flechewallonne) 21 avril 2019
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?Everyone gets his Fleche! Rendez-vous at the top of the Mur de Huy!
?Discover the teaser of the 2019 #FlecheWallonne. pic.twitter.com/j04vKWMSXY
Alaphilippe, libéré par son succès de 2018, a engrangé depuis les trophées. Jusqu'à sa déconvenue de dimanche (4e) que le puncheur de Montluçon a voulu surmonter très vite en se tournant vers de nouveaux objectifs.
"Julian a montré qu'il avait totalement récupéré de sa chute du Tour du Pays Basque", a positivé son directeur sportif, Geert Van Bondt. "Tous les regards seront tournés vers nous mais nous disposons d'une équipe très forte, capable de le protéger jusqu'au pied de la montée finale".
"C'est beau et c'est dur"
Inégalable ces derniers mois dans l'exercice d'un final en montée, s'il évolue à son meilleur niveau, le Français doit toutefois envisager un scénario différent des années précédentes. Une course de mouvement romprait avec la tradition de la Flèche Wallonne souvent cadenassée jusqu'au mur de Huy. Or, depuis le début de la saison, la tendance dans les classiques va aux offensives lancées de loin.Les autres puncheurs à surveiller ont pour noms Jelle Vanendert (3e en 2018), Dylan Teuns (3e en 2017) et l'espoir Bjorg Lambrecht côté belge, le surpuissant Maximilian Schachmann pour l'Allemagne, l'avisé Michal Kwiatkowski (3e en 2014) pour la Pologne, et bien entendu l'Irlandais Dan Martin, un habitué du podium à Huy (2 fois deuxième, 1 fois troisième).
"C'est beau et c'est dur", raconte l'Irlandais à propos de la Flèche et de son final dans le stade naturel qu'est ce jour-là le chemin des (six) Chapelles, destinées au pèlerinage de Notre-Dame de la Sarte. L'effort dure un peu plus de trois minutes et culmine après le passage de l'épingle, à la pente dépassant les 20 %, où est désormais la stèle d'hommage à Claude Criquielion.
Sagan, Matthews ou Jakob dans les starting-blocks
Dans la perspective dimanche de Liège-Bastogne-Liège, pour l'apothéose de la semaine des Ardennes, quelques prétendants figurent sur la ligne de départ des 195 kilomètres fixée à Ans.Dans le registre sprinteurs-puncheurs, Peter Sagan, le Slovaque de retour six ans après une première expérience (12e en 2013), côtoie Michael Matthews, l'Australien qui avait arraché l'an passé la cinquième place à Huy. Dans la catégorie grimpeurs, le Danois Jakob Fuglsang, très en vue dimanche, se retrouve avec le Canadien Michael Woods.