Gare d'Amiens : une enquête sur des coups portés à un homme par un agent de sécurité

Une enquête a été ouverte après la large diffusion d'une vidéo montrant un agent de sécurité de la gare d'Amiens frapper un marginal qui se trouvait à terre.

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D'une durée de 18 secondes, la vidéo montre un agent de sécurité d'une société privée frapper à coups de pied un homme dans le hall de la gare du Nord à Amiens, après l'avoir jeté contre un Photomaton. Elle avait été vue plus de 1,2 million de fois et partagée plus de 42.000 fois sur Facebook mardi soir.

Le parquet d'Amiens a ouvert une enquête pour "violences volontaires dans un lieu destiné à l'accès d'un moyen de transport collectif de voyageurs", a indiqué le parquet. La scène a été filmée puis postée par un Amiénois qui passait par là, lundi aux alentours de 07H00. "J'allais chercher mes cigarettes au tabac quand j'ai vu l'agent de sécurité s'énerver contre un homme que je croise régulièrement", a-t-il raconté.

"Je ne l'ai jamais vu agresser une autre personne"

L'homme frappé, d'une cinquantaine d'années, n'est pas un sans domicile fixe mais un marginal qui a ses habitudes à la gare. "C'est quelqu'un de souriant. Je ne l'ai jamais vu agresser une autre personne", a témoigné l'auteur de la vidéo, habitué des lieux. "Parfois, il vient +taxer+ des cigarettes aux gens mais ce n'est pas méchant. Il n'avait pas l'air alcoolisé", a-t-il ajouté, ne trouvant pas d'explications aux violences.

"L'attitude de l'agent de sécurité est intolérable et inacceptable", a fait savoir un représentant de la SNCF en Picardie au correspondant de l'AFP, précisant que l'agent de sécurité en question avait été suspendu à titre conservatoire par son employeur, un prestataire privé. "Nous avons demandé à ce qu'il ne travaille plus ici et nous avons fait un signalement à l'établissement qui gère l'agrément des agents de sécurité en France". Selon la SNCF cité par France 3 Picardie, la victime est défavorablement connue des services de police.

Cette vidéo a provoqué un vif émoi sur les réseaux sociaux, entre condamnation, indignation, incompréhension et railleries.
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