Le gouvernement "suspend pour six mois" la hausse de la fiscalité sur le carburant et les tarifs du gaz et de l'électricité "n'augmenteront pas pendant l'hiver", a annoncé ce mardi le Premier ministre Édouard Philippe pour tenter de sortir de la crise des "Gilets Jaunes".
"Fixer le cap et le tenir est une nécessité pour gouverner la France, mais aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la Nation", a souligné le chef du gouvernement lors d'une allocution télévisée, ajoutant qu'il "faudrait être sourd" pour ne "pas entendre la colère" des Français.
Carburants, électricité et gaz, contrôle technique... Edouard Philippe "suspend pour une durée de 6 mois ces mesures fiscales. Elles ne s’appliqueront pas avant d’être débattues par toutes les parties prenantes"
— franceinfo (@franceinfo) 4 décembre 2018
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Dans un "souci d'apaisement", le gouvernement et le président Emmanuel Macron ont ainsi décidé de la suspension pendant six mois de trois mesures fiscales devant entrer en vigueur le 1er janvier 2019 :
- la hausse de la taxe carbone, sur l'essence, le fioul et le diesel
- la convergence de la fiscalité du diesel avec celle de l'essence
- l'alignement sur la fiscalité des particuliers de la fiscalité du gazole des entrepreneurs non routiers.
Enfin, ni les tarifs de l'électricité, ni ceux du gaz n'augmenteront, comme c'était prévu, "durant la concertation et donc durant l'hiver qui s'annonce", a développé le chef du gouvernement. "Ces décisions, immédiates, doivent ramener l'apaisement et la sérénité dans le pays" et "permettre d'engager un vrai dialogue sur l'ensemble des préoccupations qui se sont exprimées ces dernières semaines", a ajouté Édouard Philippe.
La concertation locale durera du 15 décembre au 1er mars
La concertation locale sur la transition annoncée par l'exécutif face à la crise des "gilets jaunes" se tiendra du 15 décembre au 1er mars, a annoncé Édouard Philippe ce mardi, en se disant "prêt" à "améliorer" et "compléter" les "mesures d'apaisement" dévoilées par l'exécutif."Le gouvernement a fait des propositions. Peut-être sont-elles insuffisantes, ou inadaptées. Les solutions doivent être différentes dans les grandes villes et les campagnes. Parlons-en, améliorons-les. Complétons-les. J'y suis prêt", a affirmé le Premier ministre lors d'une allocution télévisée depuis Matignon.