Le ministre des Finances Bruno Le Maire et son homologue chargé des Comptes publics Gérald Darmanin se sont déclarés ce jeudi favorables à une prime exceptionnelle de fin d'année défiscalisée, versée par les entreprises à leurs salariés.
"Une prime totalement défiscalisée, j'y suis favorable, car ça permet de soutenir ceux qui travaillent", a affirmé M. Le Maire sur France 2. "Nous aurons l'occasion, j'imagine sous l'autorité du Premier ministre, de voir dans les prochains jours comment nous pouvons dès l'année prochaine défiscaliser ces primes", a confirmé M. Darmanin quelques minutes plus tard sur France Inter.
Une proposition de Xavier Bertrand
"Si les entreprises, et nous les encourageons à le faire, peuvent mieux redistribuer la différence entre le capital et le travail, j'y suis personnellement favorable", a-t-il ajouté. Les deux ministres réagissaient à une proposition avancée la veille par le président de la région Hauts-de-France.
Pourquoi ne pas laisser la possibilité aux entreprises de verser une ou deux fois par an une prime de pouvoir d'achat à leurs salariés ? Une prime versée sans payer de charges, et défiscalisée pour le salarié. #BourdinDirect pic.twitter.com/D6pRxq6XOt
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 4 décembre 2018
Xavier Bertrand a suggéré, sur BFMTV de créer "une prime de pouvoir d'achat" exceptionnelle, "qui viendrait en plus du salaire, en plus du 13e mois quand il existe." L'ancien membre du parti les Républicains avait ensuite dit souhaiter que ladite prime, "de quelques centaines d'euros", soit exonérée d'impôt et de charges sociales.
Selon son entourage, cette prime pourrait être versée par l'entreprise en deux fois, par exemple en juin et décembre. Elle serait naturellement plafonnée et ne compterait pas pour la retraite, la rendant tout à fait neutre pour les caisses de l'Etat.