Un trafic SNCF "très perturbé", des vols annulés, des écoles fermées, des bouchons sur les routes : fonctionnaires et cheminots mènent ce jeudi une première charge contre les projets de réforme du gouvernement, pour un service public de qualité et la défense de leur statut.
Grève très suivie à la SNCF
Plus de 1100 trains supprimés dans les Hauts-de-France. 1 trains ur 10 circule ce jeudi matin. 1 TGV sur 3 environ. Des cars de substitution ont été mis en place par la SNCF mais pas de quoi compenser les conséquences de la grève des cheminots, très suivie. La région est sans doute la plus touchée en France.
Toutes les informations en temps réel sont à retrouver sur Ter-sncf.com.#Dunkerque 5ème ville des @hautsdefrance : dernier train de la journée dans 5 minutes... #SNCF pic.twitter.com/pdnqTjB2hp
— Arnaud A (@praseodyme) 22 mars 2018
Bouchons sur les routes
Conséquence directe de la grève à la SNCF, la circulation est très chargée dans la métropole lilloise. Le point à 8h : 16km sur l'A1, 10 sur l'A25, 9km sur l'A23. Répercussions également sur la RN 41.
Grève dans les écoles ?
On ne sait aps encore si l'appel à la grève sera très suivi par les enseignants. Environ 25% de grévistes selon les prévisions. On sait que 3 écoles sont fermées à Boulogne-sur-mer. "Il y aura 100% de grévistes à l’école Lamartine-Prévert de Saint-Venant et 80% à l’école Jean Macé de Barlin", annonce égalemeny l'UNSA.Perturbations également attendues dans les cantines.
Hôpitaux-mairies...
La mobilisation devrait être suivie dans certains hôpitaux et EHPAD. Les agents de la fonction publique seront nombreux à suivre le mouvement, ce qui provoquera des gènes dans les accueils en mairie, du côté des CAF, des agences Pole Emploi et du Trésor public.Manifestations
Il y a aura des manifestations à Boulogne-sur-mer, Valenciennes, Maubeuge et Lille (10h30 et 14h30) notamment.Le gouvernement tient bon
Face à ce qui constitue un premier test social d'envergure, le gouvernement affiche sa "très grande détermination à poursuivre les transformations" de la France. "Notre préoccupation est de nous assurer que les fils du dialogue et de la concertation sont toujours là", a insisté le porte-parole Benjamin Griveaux, au sujet de la SNCF.Quant aux fonctionnaires, des discussions sont prévues jusqu'à fin octobre, a rappelé le secrétaire d'État à la Fonction publique Olivier Dussopt, réitérant
sa volonté d'être "à l'écoute" des syndicats et l'engagement du gouvernement envers un service public "de qualité".
"Coup de semonce"
C'est la seconde fois depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron que les agents publics se mobilisent, après le 10 octobre où des centaines de milliers d'entre eux ont battu le pavé contre la suppression annoncée de 120.000 postes, le rétablissement du jour de carence et le gel des salaires.
Depuis, Édouard Philippe a dévoilé un projet de réforme qui prévoit un recours accru aux contractuels (agents non statutaires) et des plans de départs volontaires, ce qui fait craindre aux syndicats une fonction publique "morcelée" et "externalisée".