L'Agence régionale de santé des Hauts-de-France alerte sur l'urgence de la vaccination pour combattre la grippe. Une campagne a débuté vendredi 22 octobre, alimentée par une inquiétude : l'épidémie pourrait être plus virulente cette année.
Chaque année la grippe contamine 2,5 millions de personnes en moyenne en France. Depuis 2020, elle ne fait plus l'actualité, eclipsée par une crise plus violente, celle du Covid. Mais désormais, les autorités sanitaires craignent de devoir combattre sur deux fronts : une nouvelle vague Covid doublée d'un pic de grippe, en même temps. "Les formes graves de la grippe causent une tension sur le système hospitalier, la Covid aussi. C'est pour ça qu'on est vigilant sur la prévention de l'épidémie de grippe pour cette année", indique Maxime Gignon, épidémiologiste au CHU d'Amiens.
#Vaccination | Ce n’est pas parce qu’on n’en parle plus que la grippe a disparu
— ARS Hauts-de-France (@ARS_HDF) October 26, 2021
Pro de santé, @Assur_Maladie et @ARS_HDF réunis ce matin à la MSP de Laventie pour rappeler l’importance de la vaccination et des gestes barrières ??
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Alors pour prévenir ce phénomène, l'Agence régionale de santé des Hauts-de-France lance un appel : il faut se vacciner contre la grippe dès que possible et ne pas se relâcher sur les gestes barrières. Les "populations cibles" sont principalement visées par la campagne de l'ARS : soignants, femmes enceintes, personnes de plus de 65 ans.
Moins de cas l'an dernier, donc moins d'immunité
L'année dernière, le virus de la grippe a très peu circulé, résultat d'une combinaison entre gestes barrières respectés et bonne couverture vaccinale. En effet, 56% de la population cible a été vaccinée contre la grippe dans les Hauts-de-France. Pour cette année, l'ARS se fixe un objectif de 65%, tandis que l'OMS recommande 75% de taux de vaccination contre la grippe sur ces populations. D'autant qu' "il est tout à fait possible de se faire vacciner contre la grippe et de recevoir sa troisième dose de rappel pour la covid. On change juste d'épaule et ça ne nuit ni à l'efficacité de l'un ni de l'autre", précise Maxime Gignon.
Enfin, si les autorités sanitaires craignent une épidémie plus virulente cette année, c'est que nous pourrions être plus exposés. Moins de cas de grippe l'an dernier, ça veut aussi dire que nous sommes moins immunisés. "Aujourd'hui, on porte moins le masque, on se retrouve, on se lave moins les mains, on aère moins que les mois précédents. Ces comportements favorisent la transmission des virus, grippe ou covid, qui se transmettent de la même manière", conclut l'épidémiologiste.