La Belgique a annoncé avoir repéré navire russe non-identifié, naviguant à proximité d'infrastructures stratégiques en Mer du Nord. Le même bâtiment avait été vu dans les eaux néerlandaises quelques jours auparavant. La Belgique soupçonne une mission d'espionnage.
C'est une information du vice-premier ministre belge, Vincent Van Quickenborne, révélée dans la presse le 21 février. Un navire russe a été repéré en novembre, dans des zones où se trouvent notamment des câbles de communication, des gazoducs sous-marins et des parcs éoliens.
Autant d'enjeux stratégiques et sensibles, alors que la guerre entre l'Ukraine et la Russie fait rage depuis un an. La communauté européenne se tient du côté de l'Ukraine et, ce même 21 février, le président russe Vladimir Poutine a fustigé l'Europe, estimant que le but de l'Occident était "d'infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toutes".
"Ne soyons pas naïfs"
Dans ce contexte, la Belgique estime que ce bâtiment naval pourrait bien être un "navire espion". "Nous ne connaissons pas les motivations exactes de ce navire russe, mais ne soyons pas naïfs. Surtout s'il se comporte de manière suspecte à proximité de nos infrastructures critiques", a déclaré le ministre Van Quickenborne.
Le navire, en effet, naviguait sans AIS, "un système de sécurité obligatoire qui permet de connaître automatiquement l'identité des navires." Face à la menace, la Belgique a assuré la prise de mesures immédiates pour sécuriser ces infrastructures. Le pays a également lancé une enquête, diligentée par le Carrefour d'information maritime.
Ce navire russe avait déjà été repéré dans les eaux néerlandaises, selon le service de renseignement national des Pays-Bas. "Ce que nous avons vu ces derniers mois, c'est que des acteurs russes essaient de comprendre comment l'approvisionnement énergétique en mer du Nord est organisé, avec l'intention de le perturber" avait estimé le chef du renseignement, Jan Swillens.
Avec AFP