Avec des températures supérieures de 10 degrés aux normales de saison, ce week-end du 20 et 21 février est rare mais pas exceptionnel. Le record de février 2019 n'a, par exemple, pas été battu.
Pour savoir si les températures de ce week-end sont exceptionnelles ou non, il suffit de se rappeler du 26 février 2019 où le thermostat avait atteint les 19 degrés à Lille et Boulogne-sur-Mer. Un record pour la période.
Mais avec 17 degrés maximum atteints ce week-end, on s'approche du record, sans le dépasser. "On est à 10 degrés au-dessus des normales de saison, c'est quand même assez rare. On n'a pas ça tous les ans", tient à noter Patrick Marlière, météorologue à Agate Météo.
Un temps printanier jusqu'à la fin de la semaine
Là où ces températures douces risquent de marquer les archives, c'est par leur durée. "Ce petit coup printanier devrait durer jusqu'à vendredi voire samedi prochain."
"On a toujours tendance à se poser la question, est-ce que ces anomalies sont associées au bouleversement climatique en train de se produire ?", reconnaît Patrick Marlière.
"On observe régulièrement ce type d'anomalie climatique dans les archives météo. En soi, ce n'est rien d'exceptionnel", assure-t'il.
Mais les prévisions météorologiques de cet été rendent compte d'une répétition rare : "les modèles météo annoncent des épisodes de fortes chaleurs fin juin et en juillet. Ce sera alors la quatrième année de suite où l'on connaît des épisodes caniculaires. Avant, on comptait un tel épisode par décennie."
Aussi rare, l'amplitude de température entre ce week-end particulièrement doux et le week-end précédent particulièrement froid. Le Nord et le Pas-de-Calais avaient alors basculé en alerte grand froid.