"Quand ell' chante à sa manière
Taratata, taratata, taratatère
Ah que son refrain m'enchante
C'est comme un z-oiseau qui chante
Je l'appell' la Glorieuse
Ma p'tit' Mimi, ma p'tit' Mimi, ma mitrailleuse
Rosalie me fait les doux yeux Mais c'est ell' que j'aim' le mieux."
« Ma p’tite mimi » a été écrite en 1915 par Théodore Botrel. L’artiste avait déjà signé Rosalie, dédiée à la baïonnette. « Comme des mouches, je vous couche, tous les soldats du Kaiser, le nez dans nos fils de fer.» Ce texte faussement naïf témoigne des ravages causés par cette arme redoutée des fantassins.
Dans ces tranchées reconstituées, mitrailleuse française et allemande se font face. A l’été 14, les deux camps engagent 2000 mitrailleuses sur le front.Les pantalons rouges sont décimés par les tirs ennemis. La Maxim utilisée par les troupes du Kaiser peut tirer jusqu’à 600 coups par minute. Avec la guerre de position, elle joue un rôle défensif de premier plan. Son utilisation est codifiée : le tir est dense, profond mais étroit. Pour tuer un maximum d’adversaires, il faut les prendre de flanc.
Source archives :
- Pathé Gaumont
- Historial de la Grande Guerre de Péronne
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©France 3
Les mitrailleuses sont disposées en profondeur et cachées. Les Français sont formels : ces armes ne conquièrent pas le terrain. Pourtant, en 1918, les Allemands démontrent le contraire. Les mitrailleuses deviennent l’ossature de l’attaque. Allégées, elles sont manipulées par des hommes « pas trop jeunes, mais vigoureux et aguerris ».
Image sidérante des mitrailleuses bénies par un pope, sur le front serbe. Les communiqués victorieux citent toujours le nombre de machines prises à l’ennemi. Elles sont montrées aux politiques, comme ici le président Poincaré. Les Français produiront plus de 80 000 mitrailleuses pendant la guerre.
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