Conséquence de la sécheresse de cette année, la récolte a commencé avec trois semaines d'avance.
Trois semaines d'avance. C'est la conséquence de la sécheresse sur la récolte du lin à Hondschoote (Nord). Arnaud Van Robaeys fait "rouir" son lin. Autrement dit, il moissonne, laisse la récolte sur le sol pour que la pluie fasse moisir les tiges couchées et espère ensuite à nouveau que le soleil fasse son effet de séchage.
Arnaud Van Robaeys, teilleur de lin, on s'attend à avoir un peu moins de tonnage que l'an dernier mais l'inconnue c'est la richesse en fibres. Direction l'usine de "teillage", là où le lin justement sera traité après la récolte. Pour comprendre l'importance de la météo et du manque de pluie, Arnaud Van Robaeys nous emmène dans un lieu étonnant : la salle des échantillons.
Chez les Van Robaeys, le lin est décidément une affaire de famille. Valérie, l'épouse, vend des vêtements et du linge de maison. En lin... exclusivement. Il faut compter deux ans entre la récolte et la fabrication de textile. Donc, pas d'incidence directe pour les clients.
Valérie Van Robaeys, commerçante "Si la récolte n'est pas bonne, on aura quand même des bons textiles"
La qualité sera là si les producteurs peuvent encore bénéficier d'une pleine journée de pluie. La quantité, elle, est moindre : les tiges ont manqué d'eau en avril et en mai... et sont plus courtes.