L'homme qui a tiré sur 4 personnes au centre commercial d'Englos était connu pour des faits de vol aggravé.
La garde à vue de l'auteur présumé de la fusillade, hier, au centre commercial Auchan d'Englos, a été prolongée lundi en fin d'après-midi. Le jeune homme de 34 ans devrait être déféré au parquet mardi, mais la qualification des faits reste à déterminer.
Armé d'un fusil de chasse, il a fait quatre blessés légers en tirant une décharge de chevrotine dans la galerie marchande du centre commercial d'Englos, près de Lille, dimanche après-midi, avant d'être rapidement interpellé par la police. Il a été appréhendé par des effectifs de police déployés en raison d'un plan anti-braquages pour les fêtes de fin d'année.
Ce coup de folie serait lié à une dispute entre une jeune femme, son ex-compagnon et la nouvelle compagne de ce dernier, dans la galerie marchande du supermarché Auchan. Après un échange vif entre les trois personnes, la jeune femme a appelé au téléphone son nouveau petit ami, qui est arrivé quelques minutes plus tard, armé d'un fusil de chasse. L'auteur présumé des faits reprochait à la victime "d'avoir tourné autour" de sa compagne, a expliqué Georges Gutierrez, le procureur adjoint de Lille.
L'individu s'est alors mis à tirer en direction de l'ancien compagnon, âgé de 26 ans, touché aux pieds, blessant au passage une femme de 43 ans et ses deux enfants adolescents de 14 et 17 ans. Les quatre victimes n'ont été que légèrement blessées car le fusil était chargé de chevrotine, de calibre 12, et était dirigé vers le bas lors du tir. Le jeune homme visé devait être opéré lundi, tandis que les autres victimes ont été hospitalisées. Elles sont ressorties de l'hôpital lundi après-midi.
"On a pu échapper au pire, car on aurait pu avoir d'autres personnes blessées", alors que de très nombreux clients se trouvaient dans la galerie commerciale, a précisé le procureur adjoint.
Le suspect, qui tentait de s'enfuir à bord d'un fourgon, a été rapidement interpellé par la police. Il a cherché à se réfugier dans un camp de gens du voyage où il était installé, un camp situé à proximité du centre commercial. Il a fait mine de viser les fonctionnaires avant de jeter son arme et de partir en courant, selon la commissaire Elisabeth Fouilleux, chef de la division de Lille.
Il souffre d'une blessure à la tête, qui a nécessité deux points de suture, car il a opposé une "grande résistance" lors de son interpellation. Il a expliqué qu'il voulait "donner une leçon" au jeune homme qu'il visait et a agi sur "un coup de sang", selon le procureur adjoint de Lille. Il est connu de la police et de la justice, notamment pour des faits de vols aggravés, tout comme le jeune homme qu'il visait.
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