Selon eux, le procès de l'assassin présumé d'une joggeuse dans l'Essone, montre "le laxisme de nos institutions".
Les parents de Natacha Mougel, une joggeuse de 29 ans tuée en septembre 2010 près de Lille, ont déclaré dimanche que le procès en cours devant les assises de l'Essonne de l'assassin présumé d'une autre joggeuse, les interpellent sur "le laxisme de nos institutions".
Dans un courriel adressé notamment à trois députés qui s'étaient "déjà beaucoup mobilisés" depuis le meurtre de leur fille, M. et Mme Mougel écrivent que "le procès en cours" de l'assassin présumé "de Marie-Christine Hodeau nous interpelle de nouveau sur le laxisme de nos institutions".
"Les circonstances de l'assassinat de Natacha sont similaires. Les mêmes causes produisant les mêmes effets", ont déclaré Yves et Annick Mougel.
"Prédateurs insoignables"
Le meurtrier présumé de leur fille, condamné pour viol, était en libération conditionnelle
lors des faits, le 5 septembre 2010.
Manuel Da Cruz, jugé jusqu'à mardi pour l'enlèvement, le viol et l'assassinat de Marie-Christine Hodeau, avait également déjà été condamné pour viol.
"Il y a une catégorie de prédateurs insoignables, vous le savez tous: députés, sénateurs, médecins, juristes et magistrats", poursuivent M. et Mme Mougel.
"Vous avez su légiférer correctement en ce qui concerne les personnes en fin de vie.
Nous espérons que vous trouverez rapidement la bonne voie permettant d'éviter les atroces souffrances qu'ont subi nos victimes et que d'autres subiront si vous ne changez pas les lois ou ne les faites pas appliquer", ont-ils lancé à l'adresse des députés.
Sans revendiquer la peine de mort, le couple estime qu'"il y a des moyens simples
et pleins de bon sens, encore faut-il y consacrer le budget nécessaire".
M. et Mme Mougel se disent "déterminés" avec d'autres familles à "entrer dans un débat national sur cette cause humanitaire".
Natacha Mougel, décédé le 5 septembre 2010
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