Meurtre de Clélia : 20 ans de prison pour Julien Sailly

La cour d'assises du Nord a condamné le jeune homme de 23 ans qui a nié jusqu'au bout le meurtre de sa petite amie.

Julien Sailly, 23 ans, a été condamné hier soir à 20 ans de réclusion par la cour d'assises du Nord, à Douai, qui l'a reconnu coupable d'avoir tué en 2008 sa petite amie, Clélia, une lycéenne de 18 ans, après l'avoir sauvagement battue.

Il a été placé sous mandat de dépôt. Cette condamnation est conforme aux réquisitions de l'avocat général. "Je crois fondamentalement, en mon âme et conscience, que vous êtes l'auteur du meurtre de Clélia, qui avait un regard plein de vie, et dont vous avez fait un cadavre", avait déclaré Luc Frémiot lors de son réquisitoire.

De leur côté, les avocats de l'accusé avaient demandé aux jurés "de voter blanc", mettant en avant les "doutes" concernant la culpabilité de leur client, qui continue de nier les faits.

Ouvert une première fois en juin 2011, le procès avait été ajourné en raison de tensions fortes entre les parties. Il a repris lundi pour quatre jours d'audience. Le cadavre de la jeune Clélia, lycéenne de 18 ans, avait été découvert en février 2008 au bord de la Deûle, à Lambersart, avec de nombreuses traces de coups au visage.


La veille, elle avait passé une partie de la nuit dans une discothèque devant laquelle l'accusé était venu la chercher en voiture. Lors de ses auditions face aux policiers, le jeune homme avait reconnu qu'"une dispute avait éclaté" entre eux et qu'"ils avaient échangé mutuellement des coups", mais a "nié avoir une quelconque responsabilité dans des violences mortelles". Selon lui, il avait déposé sa petite amie, vivante, non loin de son domicile. Il s'était présenté de lui-même à la police le lendemain de la découverte du corps. Les conclusions de l'autopsie ont montré que la jeune lycéenne avait succombé à "de multiples coups au visage donnés avec un objet contondant et d'une grande violence".


Selon les légistes, la trace des coups est "évocatrice" du cric, identifié comme étant celui d'une Twingo datant de mai 1997, retrouvé dans la Deûle, non loin du corps. Or le cric de la voiture de l'accusé - une Twingo fabriquée en mai 1997 - était justement manquant.

 Les avocats de ce dernier, qui ont notamment pointé du doigts les "défaillances de l'enquête", ont fait valoir que ce cric ne portait aucune trace d'ADN de leur client.

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