Condamné à 20 ans de prison, jeudi, pour le meurtre de sa petite amie, Julien Sailly a décidé de faire appel.
C'est une information que La Voix du Nord a confirmé dans son édition d'hier : Julien Sailly a bien fait appel de sa condamnation à 20 ans de réclusion, prononcée jeudi par la cour d'assises du Nord, à Douai, pour le meurtre Clélia, sa petite amie de 18 ans, en 2008. Il y aura donc un nouveau procès, qui pourrait avoir lieu en début d'année 2013, selon le quotidien.
Depuis la découverte du corps de Clélia, en février 2008, sur les bords de la Deûle, à Lambersart, Julien Sailly n'a eu de cesse de clamer son innocence. La veille, la jeune femme avait passé une partie de la nuit dans une discothèque devant laquelle l'accusé était venu la chercher en voiture. Lors de ses auditions face aux policiers, le jeune homme avait reconnu qu'"une dispute avait éclaté" entre eux et qu'"ils avaient échangé mutuellement des coups", mais a "nié avoir une quelconque responsabilité dans des violences mortelles".
Selon lui, il avait déposé sa petite amie, vivante, non loin de son domicile. Il s'était présenté de lui-même à la police le lendemain de la découverte du corps. Les conclusions de l'autopsie ont montré que la jeune lycéenne avait succombé à "de multiples coups au visage donnés avec un objet contondant et d'une grande violence".
Selon les légistes, la trace des coups est "évocatrice" du cric, identifié comme étant celui d'une Twingo datant de mai 1997, retrouvé dans la Deûle, non loin du corps. Or le cric de la voiture de l'accusé - une Twingo fabriquée en mai 1997 - était justement manquant.
Mais les avocats de ce dernier, qui ont notamment pointé du doigts les "défaillances de l'enquête", ont fait valoir que ce cric ne portait aucune trace d'ADN de leur client.
Selon La Voix du Nord, alors que la cour rendait son verdict le condamnant à 20 ans de réclusion, Julien Sailly avait lancé à ses proches présents dans la salle : "Ne pleurez pas ! Nous sommes innocents et nous nous en sortirons !".