Pays-Bas: des coffee-shops rouverts aux touristes

Les Pays-Bas renoncent à la "carte cannabis", mais certaines villes continueront d'interdire la vente aux étrangers.

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L'annonce lundi soir du ministre de la justice néerlandais Ivo Opstelten marque une étape importante dans la politique sur les coffee shops. Le nouveau gouvernement, entré en fonction le 5 novembre, a décéidé de trouver une solution de rechange à l'impopulaire "carte cannabis", mise en place par le précédent gouvernement pour empêcher la vente de cannabis aux étrangers qui ne résident pas aux Pays-Bas.

L'abandon de cette "carte cannabis" a été officialisée lundi soir. Mais dans une lettre au Parlement, le ministre de la justice a précisé que le critère de la résidence resterait inscrit dans la loi et entrerait en vigueur dès le 1er janvier mais que chaque municipalité aurait le loisir de l'appliquer ou pas sur le terrain, notamment en décidant ou non d'effectuer des contrôles.


Interdiction levée à Amsterdam mais maintenue à Maastricht

Amsterdam, qui compte à elle seule quelque 220 coffee shops, a d'ores et déjà affirmé que les portes de ces établissements resteraient grandes ouvertes aux touristes. La ville craint notamment qu'une interdiction n'ait un impact négatif sur le tourisme en général et que le commerce de cannabis ne se déplace dans la rue, où il serait illégal: sur les sept millions de touristes qui visitent Amsterdam chaque année, environ un million et demi font un arrêt dans un coffee shop pour acheter du cannabis, selon le quotidien De Volkskrant.

Maastricht (sud-est), une des villes néerlandaises les plus touchées par les nuisances liées au tourisme de la drogue, a annoncé à l'opposé qu'elle continuerait à refuser aux touristes l'accès à ses 14 coffee shops, où des centaines de milliers de Belges, Français et Allemands venaient s'approvisionner en cannabis avant la mise en place de la "carte cannabis" le 1er mai dernier.

"Pour nous, cette législation ne va pas changer grand-chose", regrette Willem Vugs, président de l'association des coffee shops de Tilburg (sud) et propriétaire du Toermalijn. Comme à Maastricht et d'autres villes du sud du pays, les autorités devraient continuer à réserver les coffee shops aux personnes résidant aux Pays-Bas.

La Haye (ouest) n'a pas dit officiellement si elle comptait appliquer la loi,
mais ses commentaires laissent peu de doutes: "Le tourisme de la drogue n'a jamais été un problème ici", assure Gerben van den Berg, porte-parole de la municipalité. "Il suffira d'une petite heure de route supplémentaire aux touristes pour aller d'une ville où ils ne peuvent pas acheter vers une ville où ils peuvent acheter", conclut M. Vugs.

Bien que techniquement illégale, la vente, dans les coffee shops, et la consommation de cinq grammes de cannabis par personne au maximum, est tolérée aux Pays-Bas depuis 1976.


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