Quarante migrants sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi à Istres (Bouches-du-Rhône), à une cinquantaine de kilomètres de Marseille, contents d'avoir laissé derrière eux les "difficultés" de la vie dans la "Jungle" de Calais.
Accueillis dans un vaste centre de l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), ces migrants qui avaient quitté Calais mardi matin ont reçu mercredi la visite du préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur Stéphane Bouillon. "Il explique que cela faisait sept mois qu'il vivait dans les difficultés à Calais et qu'il est satisfait d'avoir trouvé une solution", traduit à destination du préfet un employé de la mairie d'Istres. L'interlocuteur du préfet est un des 38 Soudanais arrivés au cours de la nuit, aux côtés d'un Tunisien et d'un Erythréen. Plus loin, un autre de ces migrants montre au maire DVG d'Istres, François Bernardini, les feuilles volantes qu'il transporte dans une chemise cartonnée: des schémas et du lexique de base pour apprendre le français.
"C'est une situation exemplaire dans laquelle la commune, les services de l'Etat, les services de la Croix-Rouge avec les acteurs sociaux décident de s'engager ensemble pour venir en aide à des personnes en grande difficulté", a encore salué le préfet. Un autre centre de l'Afpa, à Orléans, a également accueilli des migrants partis de Calais, a précisé le directeur régional de l'organisme, Jean-Luc Le Clech. Mardi matin, 293 candidats au départ ont quitté la "Jungle" de Calais dans des cars de tourisme. Tous ont été convaincus lors de "maraudes sociales" effectuées au sein de la "Jungle" et annoncées par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors de sa visite à Calais le 21 octobre.