Face à la situation épidémique, l'Agence Régionale de Santé enclenche une nouvelle phase de déploiement de 114 lits de soins critiques et de 260 lits d’hospitalisation conventionnelle.
Dans la région Hauts-de-France le taux d’incidence est de 399 cas pour 100 000 habitants sur la période du 27/11 au 3/12, soit une augmentation de 39% par rapport à la semaine précédente. Le département du Nord enregistre par exemple sur la période un taux d’incidence très élevé, de l’ordre de 506 cas pour 100 000 habitants.
Progression "forte et rapide" du virus
Cette activité épidémique jugée en progression "forte et rapide", selon l'ARS se traduit par une pression hospitalière croissante : au 6 décembre, le taux d'occupation en filière de soins critiques était de 95%, avec 509 personnes admises dont 168 sont prises en charge pour un Covid.
Pour éviter tout risque de saturation des services hospitaliers en cette fin d’année, l'Agence demande donc aux hôpitaux de la région d'ici à la mi-décembre : 114 lits de soins critiques supplémentaires, pour porter la capacité régionale à 650 lits, contre 460 avant la crise sanitaire. Sur la même période, l’ARS a également demandé le déploiement en région de 260 lits supplémentaires de médecine.
Déprogrammation d'interventions
Le déploiement de lits de soins critiques se fera par déprogrammation d’interventions, libérant ainsi du matériel et permettant de réaffecter le personnel formé à la réanimation. Les hôpitaux publics et privés des territoires régionaux doivent se coordonner entre-eux sous le pilotage de l'ARS.
Lundi 6 décembre, L’ARS a par ailleurs demandé l’activation du Plan blanc dans tous les établissements de santé de médecine-chirurgie-obstétrique de la métropole lilloise, du Hainaut et de l’Oise, marqués par des proportions importantes de patients Covid accueillis ou par une circulation épidémique importante dans leur territoire.