Agnès Ogier, la directrice de Thalys, a répondu à l'acteur de Jean-Hugues Anglade qui a dénoncé l'abandon des agents de la rame. Elle a indiqué que "les agents sont avant tout là pour s’occuper du bien-être des passagers, ce qu’ils ont fait".
La directrice de Thalys, Agnès Ogier, a affirmé samedi que les agents de la rame où s'est déroulée l'attaque armée avaient alerté le conducteur et que l'un d'eux s'était caché avec plusieurs passagers, répondant ainsi à l'acteur Jean-Hugues Anglade qui a dénoncé un "abandon".
"Il ne s’agit pas d’entrer dans une polémique face au ressenti d’une personne qui a vécu une situation difficile. Un agent a senti une balle le frôler. Il est parti, avec cinq ou six voyageurs, se réfugier dans le fourgon", un espace en bout de rame, dans lequel peuvent être rangés des bagages, et qui s'ouvre avec une clé spéciale, a raconté Agnès Ogier, après s'être entretenue avec les agents.
"Nos agents sont là pour s'occuper du bien-être des passagers, ce qu'ils ont fait"
La directrice du réseau ferroviaire est revenu sur le déroulement des faits. "Ce train manager a tiré le signal d'alarme qui se trouve dans le fourgon. Puis, lorsque le train s'est arrêté, il est sorti pour aller alerter la rame de tête et le conducteur. Lorsque le train s'est arrêté, l'agresseur avait été maîtrisé par des passagers. Il faut rappeler que la fonction première d’un agent est de s’occuper des clients, mais il n’assure pas une fonction de sécurité comme un policier ou un agent de sécurité peut le faire. On parle tout de même d’un attentat… Nos agents sont avant tout là pour s’occuper du bien-être des passagers, ce qu’ils ont fait" a déclaré Agnès Ogier.Ces déclarations de la directrice de Thalys viennent en réaction à celles de l'acteur Jean-Hugues Anglade, qui se trouvait avec sa famille dans la voiture de queue et qui a dénoncé auprès de Paris Match "l'abandon" des passagers par les agents. "Tout à coup, des membres du personnel navigant ont couru dans le couloir, le dos courbé. Leurs visages étaient blêmes. Ils se dirigeaient vers la motrice, leur wagon de travail. Ils l'ont ouvert avec une clef spéciale, puis se sont enfermés à l'intérieur. Collés les uns aux autres contre la porte métallique de la motrice. Nous tapions dessus, nous criions pour que le personnel nous laisse entrer, nous hurlions "Ouvrez!" On voulait qu'ils réagissent ! En vain... Personne ne nous a répondu. Silence radio", a accusé l'acteur.