Le gouvernement se penchera à nouveau lundi sur la Scop SeaFrance, placée en redressement judiciaire, afin de trouver une solution pour les salariés. 

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Le gouvernement tentera de nouveau ce lundi de trouver une solution pour les salariés de la Scop SeaFrance, placée en redressement judiciaire, lors d'une réunion avec tous les acteurs du dossier au cours de laquelle sera discuté un nouveau protocole d'accord.

Après l'échec des négociations menées fin juillet, qui avait abouti au blocage du port de Calais, un deuxième protocole d'accord a été transmis vendredi à la Scop SeaFrance, qui exploitait la compagnie MyFerryLink, à Eurotunnel, propriétaire des bateaux, et à DFDS, nouvel affréteur de deux des trois bateaux.

Reprise de 392 salariés au lieu de 380

Le protocole prévoit, selon le quotidien La Voix du Nord, la reprise par Eurotunnel et DFDS de 392 des 487 salariés en CDI, au lieu de 380 dans le précédent protocole, ce qui laisserait 95 personnes sans emploi, au lieu de 107. "L'objectif du gouvernement est de parvenir à un accord global permettant la préservation d'un maximum d'emplois et la libération sans délai des bateaux", avait-il indiqué le secrétaire d'Etat aux Transports.

50 emplois créés pour la sécurité du Tunnel

Eurotunnel, qui s'engageait dans le premier protocole à passer un contrat d'affrètement du troisième navire, le Nord-Pas-de-Calais, avec une nouvelle Scop constituée par 150 salariés sociétaires de la Scop SeaFrance, n'en reprendrait plus que 140. Mais 50 emplois seraient créés par Eurotunnel dans le cadre du renforcement de la sécurité du tunnel sous la Manche, annoncé jeudi par les gouvernements français et britannique face à l'afflux de migrants qui tentent de passer en Grande-Bretagne.

Quant au transporteur danois DFDS, il n'embaucherait plus que 202 salariés de SeaFrance, au lieu de 230 dans le premier protocole, et revient ainsi au chiffre qu'il avait annoncé lors de la reprise des deux bateaux.

Un libération sans délai des navires Le Berlioz et Le Rodin

Le gouvernement mise également sur des départs en retraite et des départs volontaires, selon le nouveau protocole que la Voix du Nord a pu consulter: "si comme annoncé, 50 salariés font valoir leurs droits à la retraite ou ont un projet personnel, il convient de constater que 90% du personnel disponible aurait ainsi une réponse en termes d'emploi".

Le protocole "prévoit la libération sans délai des navires Le Berlioz et le Rodin (anciennement exploités par la Scop et vendus à DFDS), occupés par les marins de la Scop SeaFrance" depuis le 29 juin. Une prime supérieure à celle prévue par la loi pourrait également être versée aux "salariés dont les droits à la retraite ne sont pas ouverts au jour du licenciement et à qui aucune proposition d'embauche ne sera faite dans un délai de trois mois".

Par ailleurs, Eurotunnel devra payer à la Scop la moitié des "plus de cinq millions d'euros" de créances dues. Disparue, en revanche, la priorité d'embauche donnée pendant cinq ans aux anciens salariés de la Scop si Eurotunnel ou DFDS créent de nouveaux emplois maritimes sur le port de Calais. De même, la renonciation des signataires à poursuivre les procédures judiciaires engagées ne figure plus dans le texte.

Les marins de la Scop ont bloqué à plusieurs reprises depuis début juin l'accès au port de Calais et au tunnel sous la Manche. Excepté les salariés protégés, les salariés en CDI de la Scop SeaFrance ont été licenciés les 13 et 14 août, toujours selon la Voix du Nord.
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