La qualité de l'air peu impactée par le nuage selon Atmo Hauts-de-France

Les résultats des mesures sur l’air en direct ont révélé un léger impact du nuage sur la qualité de l’air en Hauts-de-France lors du passage du nuage entre jeudi et lundi. Toutefois, des prélévements complémentaires ont été envoyés pour analyse à des laboratoires.

Au vu des premiers résultats disponibles immédiatement, pour les polluants habituellement traceurs d’une combustion (particules, oxydes d’azote, benzène), les mesures de qualité de l’air réalisées par Atmo Hauts-de-France ont mis en évidence un léger effet du passage du panache de fumée, jeudi 26 septembre, de 10 heures à 16 heures sur les mesures de particules PM10 et PM2.5 (particules fines dont le diamètre est inférieur à 10 et 2,5 micromètres).

La station périurbaine de Harnes dans le Pas-de-Calais affiche une concentration de 22µg/m³ le jeudi après-midi à 13 heures GMT, soit 15 heures, heure française.

D'autres stations des Hauts-de-France ont donné des résultats bien supérieurs dans la journée de jeudi, notamment à Beauvais Dr. Lamotte (34,6µg/m³ à 15 heures GMT), mais « Beauvais Dr. Lamotte est une station de proximité automobile, donc sous l'influence du trafic routier », explique Céline Derosiaux, responsable de communication d'Atmo Hauts-de-France.

Les niveaux de concentration en PM10 sont restés inférieurs au seuil d'information et de recommandation de 50µg/m³ en moyenne journalière, qui permet de déclencher les alertes à la pollution de l'air : « en 2019, les Hauts-de-France ont déjà connu 34 jours de pollution aux particules fines et quatre jours de double pollution aux particules fines et à l'ozone », tempère Mme Derosiaux.

Tous les résultats sont consultables en libre accès via la page mesures des stations du site d'Atmo Hauts-de-France.
 


Les concentrations en PM2.5 ont présenté une légère hausse le 26 septembre dans la matinée à Béthune et Lille Fives. Mais depuis, elles sont restées inférieures à 17μg/m3 sur la région.
 

 

Des odeurs d'essence ou d'oeuf pourri

Concernant les signalements d’odeurs, ce sont au total près de 112 déclarations qui ont été enregistrées sur la plateforme ODO dans les Hauts-de-France, entre le jeudi 26 et lundi 30 septembre, centrées sur les départements de la Somme, du Pas-de-Calais et du Nord (la plupart jeudi et vendredi).

Parmi ces signalements, les déclarants évoquent des odeurs de :
  • hydrocarbures ou essence/gazole : 67
  • brûlé : 15
  • acide/piquant :6
  • solvants : 5
  • caoutchouc : 3
  • œuf pourri/soufre : 3
  • autres odeurs : 13 

Le carbone-suie

Des traces de suie ont été détectées officiellement dans 107 communes des Hauts-de-France (trois dans le Pas-de-Calais, deux dans le Nord, quarante-trois dans l'Oise, cingt dans l'Aisne et trente-neuf dans la Somme). Cependant, ces résidus essentiellement dus à des pluies localisées qui ont capté les poussières en suspension dans l'air.

La surveillance de l'air réalisée par Atmo Hauts-de-France permet de constater une « augmentation des concentrations en carbone-suie », sur la journée du 26 septembre, juste au dessus de 7µg/m³ à Lille (ville non concernée par la traces de suie visibles au sol).

« Cependant elles restent normales (inférieures à 8 μg/m³ en moyenne horaire) », ajoute Atmo dans un communiqué accompagné d'un graphique qui montre une évolution entre le 27 septembre et le 2 octobre de « concentrations faibles en carbone-suie (inférieures à 3 μg/m³ en moyenne horaire). »
 

De nouveaux résultats attendus la semaine prochaine

Dans un communiqué, Atmo Hauts-de-France explique, qu'en plus de la surveillance en direct, des prélévements sur filtre ont été effectués jeudi 26 et vendredi 27 septembre « pour détecter les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les métaux lourds, deux familles de polluants, qui peuvent intégrer un grand nombre de composés différents ». Ces prélèvements ont été envoyés à des laboratoires accrédités. La liste des composés analysés a été étendue à dix-neuf HAP (au lieu de dix) et douze métaux lourds (au lieu de quatre).

« Habituellement, il se passe jusqu'à trois mois entre les prélèvements et la publication des résultats des analyses, mais nous avons mis la pression sur les laboratoires pour avoir donner les résultats dès la semaine prochaine, assure Céline Derosiaux.

























 
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