L'incendie de Rouen a-t-il réveillé des inquiétudes près des sites Seveso ? Quelles obligations pour les mairies, pour les entreprises ? Illustration dans les deux communes de l'Oise les plus exposées au risque industriel : Ribécourt-Dreslincourt et surtout Villers-Saint-Paul.
La plateforme chimique de Villers-Saint-Paul dans l'Oise créée il y a un siècle, rassemble pas moins de trois sites Seveso, où l'on fabrique notamment de l'encre.
Vivre à deux pas d'un site Seveso
Cette plateforme est cernée par deux communes, et des habitations situées à quelques mètres. Les riverains inquiets ou résignés sont pour certains installés depuis 20 ans. Ils acceptent de vivre avec ce voisin hors du commun. Alors cet incendie de l'usine Lubrizol à Rouen réveille quelques craintes.
"Pour moi ça a réveillé quelques inquiétudes mais il faut un peu oublier". "Tous les premiers mercredis de chaque mois on a la sirène, entre temps on a eu deux excercices pour moi je suis rassuré pour l'instant", témoigne un autre riverain.
"C'est vrai que l'on est vraiment à proximité. C'est juste derrière la rue, donc ça fait un peu peur, après ce qu'il faut faire se confiner", ajoute cette riveraine du site Seveso.
La mairie a mis en ligne sur son site Internet une plaquette d'information avec les consignes habituelles pour savoir comment réagir en cas d'accident.
La Directive Seveso distingue deux seuils de dangerosité selon la quantité totale de matières dangereuses sur site, un seuil haut et un seuil bas. Or à Villers-Saint-Paul, l'addition est explosive avec un site en seuil haut plus deux en seuil bas, dont un tout juste à la limite.