Les salariés de Mäder, entreprise spécialisée dans la peinture à Marœuil, manifestaient à Lille ce jeudi. Leur entreprise a été liquidée le 20 octobre. Pourtant en mai dernier, un plan de sauvegarde avait été négocié pour sauver l'entreprise. Ils estiment avoir été trompés.
Mäder Colors est mort mais pas ses salariés. En colère, ils ne comprennent toujours pas la situation.
Car pour éviter la liquidation judiciaire, les employés avaient négocié en mai dernier un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), entrainant le départ de 40% des effectifs.
Avec la liquidation décidée le 20 octobre par le tribunal de commerce d'Arras, les 46 salariés sont tous licenciés. Alors devant le siège du groupe présent jusqu'en Asie, ils exigent des explications.
"Personne ne peut comprendre comment on peut mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi, signé le 22 mai 2017. Et moins de 4 mois après, fermer la boite", détaillle Frédéric Rejman, représentant syndical.
Reçus par la direction dans une semaine
Pour sauver leur entreprise, certains avaient même fait le choix d'une formation, en partie financée par l'entreprise. Mais avec une liquidation judiciaire prononcée aucune formation ne sera assurée."Je suis dégoûtée", confie Catherine, une ancienne salariée. "Ils n'ont pas respecté le PSE. Toutes les parties avaient signé, tout le monde était d'accord. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui on n'a pas pu avoir les financements pour avoir les formations et le reclassement qu'on voulait faire."
Devant le siège, aucune trace de la direction qui préfère rester silencieuse. Après plusieurs sollicitations, les salariés ont obtenu gain de cause et seront reçu la semaine prochaine.