L'abbé Benoît Huet comparaissait lundi pour des agressions sexuelles sur un jeune homme de 12 ans, entre 1992 et 1994. La victime avait mis plus de 20 ans pour porter plainte. Il a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis et mise à l’épreuve et suspendu de son ministère.
L’affaire était jugée plus de 20 ans après les faits. C’est le temps qu’il a fallu à la victime pour porter plainte. Le père Benoît Huet a d’emblée reconnu les faits. Pendant 2 à 4 ans (difficile de savoir vu l’éloignement chronologique), le prêtre a attouché et violé la victime, alors âgée de 12 ans, rapporte La Voix du Nord. Le père Huet était alors prêtre à Armentières, il était trentenaire.
Pas d'autres victimes, d'après l'accusé
L'homme organisait des séjours de vacances avec des jeunes. La famille de la victime, très pieuse et proche du curé lui confie leur fils. C’est à ce moment-là que commencent les agressions sexuelles.Pendant 4 ans, reconnaît le père. Le tribunal retiendra une période entre 1992 et 1994. Le prêtre affirme n’avoir pas eu d’autres victimes. Il reconnaît une tentative qui s’est soldée par un échec.
Trois de prison dont deux avec sursis
L’avocat de la victime , Me Carlos Da Costa, la décrit comme « un jeune homme déstructuré, détruit sur le plan moral, torturé par la douleur mais aussi par la honte de ne pas avoir su dire non. », rapporte La Voix du Nord.Benoît Huet a été condamné lundi à trois ans de prison dont deux avec sursis et mise à l’épreuve. Il a pour obligation de suivre des soins psychologiques, d’indemniser la victime et a interdiction d’entrer en contact avec elle. Il est inscrit sur le fichier des délinquants sexuels.
Suspendu de ses fonctions au sein de l'Eglise
Le diocèse de Lille, auprès de qui le père Huet avait reconnu les faits, attendait le jugement avant de se prononcer. Mardi, il a suspendu Benoît Huet, qui officiait dans les églises de la Réconciliation et Notre-Dame de Pentecôte à Lille.Dans un communiqué, Monseigneur Ulrich, archevêque de Lille, écrivait : « Nous sommes dans la peine, nous pensons à cette personne, qui a enfin pu libérer une vérité insoutenable, et à sa famille ; mais aussi à tous ceux que son ministère lui aura fait rencontrer, à ses proches. »