Trois personnes seront jugées en comparution immédiate lundi pour "rébellion". Elles avaient participé à un rassemblement non-autorisé du groupe d'extrême droite Génération identitaire à Calais. 14 personnes y avaient été interpellées.
Trois personnes seront jugées lundi à Boulogne-sur-Mer en comparution immédiate pour "rébellion" après un rassemblement non déclaré samedi de 80 militants du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire contre la présence des migrants à Calais, a-t-on appris dimanche auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer.Calais a été samedi le théâtre de nouvelles tensions liées à la présence massive de migrants avec cette manifestation que les forces de l'ordre ont dispersée et qui s'est soldée par 14 interpellations. Parmi les personnes interpellées figurait le jeune homme qui avait brandi un fusil en marge d'une manifestation de soutien aux migrants, le 23 janvier, mais il ne fait pas partie des trois personnes jugées lundi, a affirmé le parquet.
"Rébellion"
Samedi matin, les manifestants d'extrême droite ont bloqué deux ponts de la ville. "Ils portaient des banderoles, ont enflammé quelques pneus et avaient des fumigènes", avait déclaré Etienne Desplanques, directeur de cabinet de la préfète Fabienne Buccio. Au nombre de 130 selon un communiqué du groupuscule, ils protestaient contre la présence d'entre 3.700 et 7.000 migrants, selon les sources, dans la "Jungle" à l'est de la cité portuaire.Génération identitaire est la branche jeunes du Bloc identitaire, fondé en 2003 par d'anciens leaders d'Unité radicale, le groupuscule dissous un an plus tôt après la tentative d'assassinat contre Jacques Chirac par l'un de ses sympathisants lors du défilé du 14 juillet. Adepte d'actions médiatiques, très présent sur internet, le Bloc identitaire défend une vision "ethnique" et "culturelle" de l'identité européenne, avec un discours islamophobe.