Le Calaisien qui avait brandi un fusil devant des migrants ne sera pas poursuivi

Gaël Rougemont, le Calaisien qui avait brandi un fusil le 23 janvier dernier lors d'une altercation en marge d'une manifestation pro-migrants, ne sera pas poursuivi par la justice. "L'affaire est classée sans suite pour légitime défense", a conclu le procureur de Boulogne-sur-Mer. 

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"ll n'y aura aucune poursuite à l'encontre de Gaël Rougemont", a déclaré ce jeudi à Metronews, Jean-Pierre Valensi, le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer. "Tout d'abord, parce que le jeune homme a été agressé. Ensuite, parce que le fusil qu'il a brandi n'était pas chargé. L'affaire est classée sans suite pour légitime défense".

L'affaire remonte au 23 janvier dernier. En marge d'une manifestation pro-migrants à Calais, Gaël Rougemont et son père David, tous deux proches de l'extrême-droite radicale, sont pris à partie, devant leur domicile, par un groupe de migrants et de militants d'extrême-gauche. L'altercation est filmée et sera abondamment relayée ensuite sur les réseaux sociaux.


On y voit Gaël Rougemont rentrer à son domicile excédé, puis en ressortir avec un fusil qu'il pointe brièvement en direction des manifestants qui lui balancent des projectiles. "La manifestation ne passait pas par cette rue, mais au croisement, ce monsieur leur a fait des doigts d’honneur, il les a traités de bougnoules en leur disant de retourner dans la jungle", avait raconté Gaspard Glanz, l'auteur de la vidéo diffusée par l'agence Taranis News, au site Arrêt sur Images. "Il était devant chez lui pour les provoquer. Nous, on était au milieu de la manif. Une partie du cortège s’est alors dirigée vers cette personne et c’est là que j’ai déclenché ma caméra".

A la suite de cette altercation, David Rougemont - le père - avait été placé en garde à vue et son fils auditionné. Selon eux, l'arme brandie par Gaël était factice. Un fusil d'airsoft avait bien été présenté aux enquêteurs mais il ne s'agissait pas de l'arme aperçue sur la vidéo qui était un véritable fusil de chasse. Mais il n'était pas chargé. "Une fois de plus, il y a eu beaucoup d'insultes pour rien", a réagi auprès de Metronews l'avocat et député FN Gilbert Collard, qui avait proposé de défendre gratuitement les deux hommes. "Je pense à de nombreux médias, notamment du Nord, qui n'avaient pas hésité à traiter mes clients de fascistes", a-t-il ajouté avec un brin de provocation. "Vous imaginez le nombre de procès en diffamation que je vais devoir faire ! Par ailleurs, je constate que décidément, on ne veut pas que je vienne plaider à Calais. Mais je vous rassure, j'ai une autre occasion d'y aller et j'irai. Je n'en dirai pas plus à ce stade."

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