La disparition remonterait à près d'une semaine.
Des associations britannique et française de défense des migrants ont mis en garde jeudi contre les dangers de la traversée de la Manche dans de petites embarcations après la disparition d'une femme tombée en mer.
"La frontière tue, silencieusement"
Si elle venait à être confirmée, la mort de cette femme de nationalité iranienne serait la première parmi les migrants tentant de rejoindre l'Angleterre par ce biais.
Une opération de secours, qui a également mobilisé les autorités françaises et belges, avait été déclenchée vendredi 9 août au large de l'Angleterre après que trois personnes se trouvant dans un petit bateau furent tombées à l'eau. Deux migrants ont été repêchés mais une femme n'a pas été retrouvée. Les recherches ont été interrompues samedi.
"La frontière tue, silencieusement", a dénoncé l'association française Calais Migrant Solidarity. "Les politiques frontalières toujours plus violentes l'ont poussée, comme beaucoup d'autres, à emprunter une voie meurtrière pour atteindre un but si proche, et d'accès si simple pour celles et ceux né(e)s avec le bon passeport".
Lisa Doyle, une responsable de l'organisation britannique Refugee Council, a demandé à ce que des "itinéraires plus sûrs" soient mis en place pour les migrants.
"Traverser la Manche dans un petit bateau est très risqué"
La traversée de la Manche sur de petites embarcations est rendue particulièrement dangereuse par la densité du trafic maritime, les forts courants et la basse température de l'eau.
"Traverser la Manche dans un petit bateau est très risqué. Les gangs criminels qui pratiquent cette méthode sont sans pitié et ne se soucient pas des pertes de vies humaines", a commenté le ministère britannique de l'Intérieur dans un communiqué.
Vendredi, 30 migrants qui tentaient la traversée, dont deux dans un kayak, avaient été interceptés par les autorités britanniques et emmenés au Royaume-Uni. Les autorités françaises avaient quant à elles secouru 11 migrants "en détresse" après que leur embarcation s'était "retournée" au large de Boulogne-sur-Mer (nord).