Trois cent mètres de clôtures supplémentaires, financées par le gouvernement britannique, vont être installées à Calais "d'ici l'été" le long de la rocade portuaire pour éviter "les invasions de migrants".
"L'objectif est de prolonger de 300 mètres les grillages qui ont déjà été installés" le long de la rocade portuaire pour sécuriser le port de Calais, a affirmé à l'AFP le sous-préfet de Calais, Vincent Berton. La "sécurisation de la rocade est absolument vitale pour l'économie calaisienne et portuaire (...) il est impératif d'en garantir la fluidité et d'éviter son invasion par des migrants qui tentent de monter dans les camions" pour rejoindre l'Angleterre, a-t-il ajouté.
Grillages de 4 mètres de haut
Ces grillages, d'une hauteur de quatre mètres, sont "une mesure de sécurité passive qui permet de canaliser des flux" et "de mieux employer les forces de l'ordre à des endroits où elles sont plus utiles, pour faire, notamment, de l'interpellation", a expliqué M. Berton. Ces nouveaux grillages qui seront installés "sous la maîtrise d'ouvrage du port de Calais", comporteront "de l'éclairage et de la vidéosurveillance", a-t-il indiqué.Mur végétalisé ?
La pose d'un mur végétalisé jusqu'à l'autoroute A16 est également à l'étude, selon le président du port de Calais Jean-Marc Puissesseau, qui affirme avoir réclamé "à cor et à cri" depuis plusieurs mois la construction de ce mur. "On ne peut plus continuer à perdre du chiffre d'affaires à cause des migrants !", a-t-il dit. "Des grillages, dans une zone qui n'est pas habitée, ça peut se concevoir, mais dans une zone plus urbanisée, ça manque d'esthétisme", a indiqué le sous-préfet de Calais, affirmant toutefois que, pour l'heure, si "l'extension du grillage a été actée et approuvée par les Britanniques, pour le mur, les discussions sont encore en cours".La pose des nouveaux grillages devrait commencer "avant la fin du mois de mai" et devrait être terminée "avant l'été", a déclaré de son côté le président du port, affirmant que l'enveloppe britannique globale pour le grillage et le mur était de l'ordre de huit millions d'euros.
3.500 migrants, selon la préfecture du Pas-de-Calais, 5.000 migrants selon les associations, vivent actuellement dans la "Jungle" de Calais et ses alentours, dans l'espoir de rejoindre la Grande-Bretagne. Depuis le début d'avril, un regain de tension se fait observer sur la rocade, avec notamment des jets de troncs d'arbres ou des traverses de chemin de fer sur la chaussée par des migrants la nuit afin de stopper des camions.