5 personnes soupçonnées de trafic d'êtres humains entre la France et la Grande-Bretagne étaient toujours en garde à vue dans l'enquête sur un réseau de passeurs albanais, le directeur de l'hypermarché Carrefour Cité Europe ayant été mis hors de cause et relâché,selon le parquet de Boulogne-sur-Mer.
Quelque 24 heures après son placement en garde à vue, le directeur de l'hypermarché Carrefour Cité Europe de Coquelles, près de Calais, a été relâché mercredi vers 18H00, a indiqué le parquet à l'AFP, précisant qu'il "était totalement mis hors de cause". "Il s'agit d'une affaire d'ordre privée, indépendante des fonctions que le directeur du magasin de Coquelles exerce dans l'entreprise", s'était dédouanée l'enseigne dans un communiqué diffusé à la suite des informations diffusées contre nos confrères de Nord Littoral. "Nous n'avons pas d'autres commentaires à faire".
Une sixième personne, également arrêtée lundi par les forces de l'ordre près de Calais, n'était plus en garde à vue mais "n'est pas mise hors de cause", selon la même source. On ignore son statut exact.
Les personnes gardées à vue seraient d'origine albanaise pour quatre d'entre elles, une cinquième personne étant une femme établie sur le littoral. "Le réseau albanais est avéré", a confirmé une source policière. Ces passeurs auraient permis à des migrants, contre rémunération, de se rendre en Angleterre en se cachant dans des camions. "Il y avait un lien avec les chauffeurs" traversant la Manche, avait indiqué mardi cette même source policière. "Contre une forte rémunération, des personnes peuvent se laisser tenter", a-t-il dit. Si ces arrestations n'ont "rien d'exceptionnel", elles sont toutefois le fruit de longues investigations avec une enquête internationale menée sur la Côte d'Opale, mais également en Grande-Bretagne.