Le maire de Téteghem près de Dunkerque, où se situe un camp de migrants, a dénoncé mercredi l'attitude de la police britannique face à l'activité des passeurs, majoritairement établis en Grande-Bretagne, selon lui.
"Ce sont des voitures anglaises, avec une plaque minéralogique anglaise et une assurance anglaise", a déclaré à propos des passeurs Franck Dhersin, maire (Les Républicains) de Téteghem et vice-président de l'agglomération de Dunkerque.
La localité accueille depuis plusieurs années sur un camp informel des centaines de migrants cherchant à gagner l'Angleterre. Les passeurs leur permettent, contre rémunération, de passer par le tunnel sous la Manche en se cachant dans des camions. Le maire de Téteghem a assuré avoir mis en place, en coordination avec la sous-préfecture et la police, un système de saisie systématique des véhicules des passeurs mis en cause : "tous les mois, on va leur piquer trois ou quatre voitures", a-t-il confié. "Ce sont des BMW, des Mercedes, des vans, il y a trois semaines on a même piqué une Jaguar intérieur cuir qui vaut plus de 100.000 euros. Ils roulent là-dedans", a dit M. Dhersin.
Selon La Voix du Nord, le maire a été assailli de questions par les nombreux médias britanniques présents mardi après-midi pour la visite de la "jungle", le camp de migrants local.
Ces déclarations surviennent au lendemain de la révélation du démantèlement lundi d'un réseau de passeurs albanais par la police aux frontières. Des centaines de migrants affluent en permanence à Calais dans l'espoir de trouver un passage vers l'Angleterre, soit à bord des ferries partant du port, soit sur les trains-navettes qui empruntent le tunnel vers Folkestone.