Migrants : la personne qui lacérait des tentes dans les camps du Nord a été "licenciée", selon Gérald Darmanin

Depuis des mois, les tentes des migrants du Nord et du Pas-de-Calais étaient lacérées lors de l'évacuation des camps. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, estime à l'Assemblée nationale que le problème est réglé car une personne a été licenciée au sein de la société chargée du nettoyage des camps.

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L'employé d'une société privée qui a lacéré des tentes de migrants lors d'évacuations de campements dans le Nord a été "licencié", a indiqué mardi Gérald Darmanin lors d'une audition devant la commission des lois de l'Assemblée nationale. Les lacérations de tentes appartenant à des exilés sur le littoral nord, dénoncées de longue date par les associations, ont suscité une vive indignation notamment depuis qu'elles ont été documentées à Grande-Synthe fin 2020 par un photojournaliste indépendant. 

"De manière effectivement absolument pas acceptable, une société, je ne la citerai pas parce que la personne qui s'en occupait a été licenciée, a retiré en les lacérant les tentes pour les mettre ensuite à la benne", a déclaré le ministre de l'Intérieur, auditionné sur la situation migratoire dans le Pas-de-Calais deux semaines après le naufrage dans la Manche qui a coûté la vie à 27 migrants. La personne licenciée est celle "qui a lacéré" des tentes, et non pas le responsable de la société, a précisé l'entourage du ministre.

"Rejeter la faute sur les intérimaires de Ramery, c'est d'un cynisme sans nom"

A Grande-Synthe, c'est le groupe Ramery qui est chargé du nettoyage des lieux après les évacuations et notamment d'enlever les tentes. Sollicitée à plusieurs reprises, la société n'a pas souhaité s'exprimer.

"Ce n'étaient pas des policiers et gendarmes (qui ont lacéré), il n'y avait pas de migrant à l'intérieur et à la fin ces tentes allaient quoi qu'il arrive à la déchetterie", a souligné Gérald Darmanin. "Je comprends l'émotion", a-t-il encore déclaré devant les députés, précisant qu'il a demandé aux préfets du Nord et du Pas-de-Calais "d'inscrire clairement dans les appels d'offres des sociétés de déchets qu'il n'y ait pas de lacérations" de tentes.

Sa déclaration a fait réagir, notamment parce que selon plusieurs articles de presse, c'est l'Etat qui a demandé que les tentes soient détruites. L'un des journalistes, Louis Witter, qui a largement documenté la destruction des tentes a réagi sur Twitter : "rejeter la faute sur les intérimaires de Ramery, qui ne faisaient que répondre au cahier des charges fixé par l'Etat, c'est d'un cynisme sans nom. Et la finalité, avec ou sans lacération est la même : la destruction des tentes".

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