Migrants : un rapport d'Amnesty International accuse la police d'intimidations et de harcèlement

Deux ans et demi après le démantèlement de la Jungle de Calais, les relations sont toujours tendues entre migrants, bénévoles et force de l'ordre.

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Un rapport publié ce mercredi par l'ONG Amnesty International, intitulé "La solidarité prise pour cible", pointe du doigt des intimidations de la part des autorités et des forces de l'ordre.

En juillet et août 2018, et en janvier 2019, l'organisation Amnesty International a rencontré 38 bénévoles ou associatifs et 49 migrants à Calais et Grande Synthe. Dans ces entretiens, plusieurs personnes expliquent avoir été intimidées par la police.

C'est le cas de Yolaine Bernard, bénévole de Salam., qui raconte qu'elle a été encerclée par la police et contrainte de rester assise sur un banc pendant une heure et demie sans avoir le droit de parler, alors qu'elle distribuait de la nourriture dans un parc de la ville. "J'avais l'impression qu'ils me punissaient comme un enfant" a-t-elle déclaré à Amnesty International.
 


 

Des recommandations

L'ONG parle de "souffrance", d'"humiliations", de "droits violés" dans ce rapport qui appelle les autorités à plus de respect. Katia Roux, chargée de plaidoyer à Amnesty France explique : "On formule des recommandations à l'égard des autorités françaises sur la question des défenseurs des droits humains mais aussi des personnes migrantes et réfugiées. L'idée, c'est de porter ces recommandations à travers un support de travail. On va continuer à interpeller ces autorités et on espère bien les convaincre de prendre des mesures concrètes pour changer une situation qui dure depuis beaucoup trop longtemps."
 

"On est content d'avoir le soutien d'Amnesty International" se rejouit Maya Konforti , bénévole à l'Auberge des Migrants, une association qui prépare chaque jour un millier de repas pour les réfugiés. "On espère que la lumière sera plus brillante sur un problème que l'on vit beaucoup ces deux dernières années, car les difficultés que les bénévoles ont pour faire leur travail continuent tous les jours".

Ce n'est pas la première fois que des associations accusent l'Etat et les forces de l'ordre. En 2018, déjà, plusieurs avaient publié un rapport sur le "harcèlement des bénévoles par les policiers".
 
 
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