Un assistant parlementaire et deux responsables du Syndicat maritime Nord sont cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour des dégradations en juin sur le site du tunnel sous la Manche
Un assistant parlementaire et deux responsables du Syndicat maritime Nord sont cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour des dégradations en juin sur le site du tunnel sous la Manche. "Je ne sais pas ce que je dois retirer de cette assignation. Est-ce un moyen de pression? Est-ce que ça me vise indirectement? Je tombe des nues, mais rien ne me fera reculer", a déclaré le député socialiste de Calais Yann Capet.
"Le 30 juin, j'étais à mon bureau à Paris et, le 23, je représentais le député"
La société France Manche, qui appartient à Eurotunnel et qui est concessionnaire français du tunnel sous la Manche, fait également citer devant le tribunal Eric Vercoutre et David Barré, deux membres du Syndicat maritime Nord, majoritaire au sein de la Scop SeaFrance, qui exploitait les navires MyFerryLink, propriété d'Eurotunnel.##fr3r_https_disabled##
"On me reproche d'avoir pénétré sur le site du tunnel et d'avoir participé aux actions des marins les 23 et 30 juin derniers, avec des dégradations, barrières déplacées..." a déclaré Vincent Lelong, ex-secrétaire général CGT dans le Calaisis et désormais assistant parlementaire de Yann Capet. "Ce qui est rigolo, c'est que, le 30 juin, j'étais à mon bureau à Paris et, le 23, je représentais le député", a-t-il souligné.
Une provision de 300 000 euros à verser
Selon l'assignation, "il est demandé que Eric Vercoutre, David Barré et Vincent Lelong, soient conjointement et solidairement condamnés à verser à la société France Manche, une provision de 300 000 euros, étant précisé que les préjudices distincts de la société France Manche sont de l'ordre d'une somme supérieure à 700 000 euros". La situation dans le Calaisis est tendue depuis fin juin avec des opérations coups de poing menées par des marins en colère de la Scop SeaFrance, protestant contre le contrat d'affrètement de navires signé entre Eurotunnel et DFDS.##fr3r_https_disabled##Fin juin, ils sont parvenus à bloquer le port de Calais et le tunnel sous la Manche, paralysant aussi le trafic des trains Eurostar. Eric Vercoutre a estimé que cette assignation était "une manière de faire pression", alors que Jacques Gounon, PDG d'Eurotunnel, "doit passer jeudi matin à l'Assemblée nationale devant Yann Capet" et devant la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire.