Elue sénatrice de l’Oise le mois dernier, l’élue LR succèdera finalement à Edouard Courtial pour présider le conseil départemental.
C’est ce qu’on appelle un mandat express.
Elue sénatrice de l’Oise aux côtés d’Edouard Courtial il y a tout juste un mois, Nadège Lefèbvre a décidé de renoncer à cette fonction pour prendre la tête du conseil départemental.
Maire de Lachapelle-aux-Pots, elle devient ainsi la première femme à accéder à la tête du département.
Si son prédécesseur, Edouard Courtial, préfère se consacrer à son nouveau mandat de sénateur, l’élue de 57 ans se sent plus à l’aise sur ses terres qu’en région parisienne :
"Après l’élection, j’ai rencontré plusieurs élus qui m’ont fait part de leur regret de me voir partir pour Paris, explique-t-elle à nos confrères du Parisien. Ensuite, des conseillers départementaux et des agents du département m’ont fait la même réflexion. Lorsque la presse a émis l’hypothèse de ma candidature à la présidence du département, les réactions ont encore été plus enthousiastes. Tout cela m’a fait réfléchir. Le département est un outil magnifique qui me correspond vraiment".
Si certains l’accusent d’avoir trahi ses électeurs en refusant son nouveau statut de sénatrice, Nadège Lefèbvre continue à se défendre dans les colonnes du Parisien :
"Certains me reprochaient de les trahir en devenant sénatrice. Et depuis un mois, ils ont été très nombreux à me demander au contraire de rester au département. Je trouverai bien, parmi les trois sénateurs LR de l’Oise, quelqu’un pour porter la parole de la ruralité".
Une ruralité assumée, puisque c’est sur ses terres que l'élue LR a monté les échelons de la politique locale. D’abord au conseil municipal de Lachappelle-aux-Pots en 1983, puis maire en 2008, présidente de la Com Com du pays de Bray en 2001 et enfin en 2015, vice-présidente du département en charge de la ruralité et des services publics.
Mais si aujourd’hui le conseil départemental de l’Oise gagne une femme à sa tête, le Sénat lui, en perd une.
Nadège Lefèbvre sera en effet remplacée par le Senlisien Jérôme Bascher.