Avancée médicale : une IRM surpuissante va équiper le CHU de Lille

Le CHU de Lille a officialisé l’obtention d’une IRM nouvelle génération, 7 Tesla, un équipement par résonance magnétique surpuissant. Le centre hospitalier nordiste se place à la pointe de la technologie en devenant le quatrième site français à l’acquérir, même s’il faudra attendre 2025 pour pouvoir l’utiliser.

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Douze ans que le CHU de Lille attendait la venue de cette technologie de pointe : une IRM 7 Tesla, appareil dernier cri dont le développement a débuté à la fin des années 90. Lundi 9 septembre, son acquisition a été officialisée par l’hôpital nordiste, le quatrième en France à l'acquérir après Paris-Saclay, Poitiers et Marseille. 

Suite à cette signature avec Siemens Healthineers, fournisseur mondial d’équipements dans le domaine de la santé, le CHU de Lille devra toutefois encore faire preuve de patience pour utiliser sa nouvelle IRM, puisque son installation sera effective en septembre 2025. 

La particularité de cet outil technologique réside dans la puissance générée, avec un champ magnétique de 7 Tesla - d’où son nom. À titre comparatif, l’appareil d’imagerie par résonance magnétique le plus puissant atteignait jusqu’alors 3 Tesla. Le CHU de Lille en compte quatre, dont une nouvelle sur les dix IRM (bientôt onze) détenues au total. 

Accès à de nouvelles informations

Concrètement, l’IRM dernière génération 7 Tesla offre une netteté des images encore inégalée. Cette précision va permettre d’améliorer le dépistage et le diagnostic, de plus en plus précoces, tout en améliorant le suivi des patients et les connaissances dans le soin et la recherche. Environ 90 sites accueillent une IRM de ce type dans le monde.

La qualité d'imagerie va être supérieure à celle actuelle, on va pouvoir identifier dans le cerveau des choses que l’on ne voyait pas et ainsi définir de nouveaux marqueurs de maladies, c'est-à-dire des probabilités liées à des pathologies.

Communication du CHU de Lille.

Les services psychiatriques et de maladies neurodégénératives, comprenant les filières AVC, épilepsie ou Alzheimer, seront les premiers à pouvoir utiliser cette nouvelle technologie, avec pour objectif la généralisation à d’autres secteurs, notamment l’oncologie ou la cardiologie. 

39 millions d’euros co-financés

Le coût total de l’IRM s’élève à 39 millions d’euros, financés par l’État, la Région, la MEL, le CHU, l’ARS, l’Inserm et React EU. Une acquisition qui a eu lieu dans le cadre du projet ARIANES, c’est-à-dire l’Alliance pour la Recherche en Imagerie Avancée en Neurosciences et Santé Mentale initiée depuis novembre 2023 par les équipes du CHU, de l’Université de Lille et de l’Inserm.

L’objectif notamment poursuivi par ce projet est la mise en réseau des 26 IRM 3 Tesla implantées dans la Région et la collaboration des établissements publics et privés les détenant.

“Le but est qu’il y ait un maillage territorial, que l’on soit à Château-Thierry ou à Lille”, précise le service communication du CHU. Toutefois, actuellement, la moitié de la Région se partage la quasi-totalité des IRM. 

Interactions des établissements de santé

Pour pallier cette disparité, les professionnels de santé comptent sur l’intelligence artificielle, d’ores et déjà utilisée quotidiennement depuis plusieurs et années, qui pourra être renforcée par l’IRM 7 Tesla. Sa base d’imageries médicales constituera en effet un support de recherche pour la mise au point d’algorithmes. 

“L’IRM 7 Tesla a beaucoup à offrir et le développement de l'Intelligence Artificielle permet d'envisager d'importantes avancées dans la prise en charge des maladies évolutives et dégénératives", s’est réjoui Frédéric Boiron, directeur général du CHU de Lille. 

Analyse et partage des données, lecture automatisée des imageries, partage des résultats au plus grand nombre… Autant de possibilités qui permettent d’augmenter et d'harmoniser l’expertise globale des Hauts-de-France. 

L’arrivée de cet atout considérable représente donc non seulement un bon en avant pour le CHU de Lille, mais également pour les 6 millions d’habitants de la région Hauts-de-France, où, comme le souligne le centre hospitalier, une personne sur 4 est touchée par une maladie psychiatrique au cours de sa vie. 

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