Bientôt un souterrain à la place du passage à niveau de Wavrin, l'un des plus dangereux de France ?

En 2016, un lycéen avait été tué par le passage d'un TER au passage à niveau de Wavrin. Aménagé avec une barrière piétonne depuis, le passage pourrait être, à nouveau, davantage sécurisé. On vient d'apprendre que l'Etat va consacrer une enveloppe à cette sécurisation d'un des plus dangereux passages à niveau de France, avec 18 000 voitures et 100 trains par jour.

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Chiffré à un coût d'un peu plus d'une dizaine de millions d'euros, le souterrain qui pourrait sécuriser l'un des passages à niveau de Wavrin a des chances d'aboutir.

Depuis l'accident de 2016 qui a coûté la vie à Nicolas, un jeune lycéen, ce passage à niveau a été classé comme l'un des plus dangereux de France. Une centaine de trains le franchissent chaque jour, tout comme 18 000 véhicules et 1 500 piétons.

Pour Alain Blondeau, maire de Wavrin, l'essentiel a été fait avec la barrière piétonne. "Le jeune Nicolas n'aurait pas traversé avec cette barrière. Je comprends les parents, qui veulent aller plus loin. Je n'ai rien contre ce souterrain si la SNCF et l'Etat veulent le faire, c'est bien, mais cela représente un paquet d'argent public tout de même. Et je me pose la question de son utilité : je suis perplexe...Si pour 99% des gens les barrières sont respectées, je me demande si pour le 1% restant le souterrain sera une solution, si cette fraction minime de la population ne passera pas tout de même au-dessus du souterrain alors que les barrières sont fermées", s'interroge le maire.

Entre 6h30 et 9h00, beaucoup de trains circulent, les barrières s'ouvrent et se ferment régulièrement voire elles se referment alors qu'elles n'ont pas eu le temps de s'ouvrir complètement. Cela génère du stress, de l'agacement

Denis Cottin, père du jeune Nicolas, fauché par un TER à Wavrin en 2016

France 3 HDF

Pour Denis Cottin, père du jeune Nicolas fauché par un TER, un souterrain permettrait au contraire de réduire la dangerosité du passage à niveau. Il explique : "entre 6h30 et 9h00, beaucoup de trains circulent, les barrières s'ouvrent et se ferment régulièrement voire elles se referment alors qu'elles n'ont pas eu le temps de s'ouvrir complètement. Cela génère du stress, de l'agacement. Les piétons s'agglutinent derrière les barrières ou courent pour ne pas être enfermés par une barrière qui se referme rapidement. C'est dangereux car cela peut favoriser le contournement des barrières. C'est bête mais un psychologue me disait récemment que dans ce cas, la probabilité pour que les gens pensent que le risque d'être fauché est inférieur au risque de perdre son job à cause d'un retard de train, est importante. Un souterrain résoudrait donc beaucoup de problèmes".

Quant à la solution d'une passerelle, elle serait difficile techniquement à mettre en place, toujours selon Denis Cottin : "Il faudrait qu'elle passe au-dessus des caténaires, tout en respectant les normes pour les personnes handicapées. Des ascenseurs ont même été envisagés, mais la solution reste difficile techniquement".

A la Région Hauts-de-France, Franck Dhersin, vice-président du Conseil Régional assure que trois passages à niveau devraient être retenus pour sécurisation dans le futur CPER, contrat de plan Etat Région, qui doit se signer dans au moins huit mois. Quinze millions d'euros pourraient être alloués à ces trois sécurisations, dont celle du passage à niveau de Wavrin.

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