Il y a trois ans, Nicolas, jeune lycéen de 15 ans, est percuté par un TER au passage à niveau de Wavrin. Depuis ce terrible drame, ses parents se battent pour sécuriser le lieu. Une première avancée a eu lieu cette semaine avec l'installation d'une barrière pour piétons, jugée insuffisante.
C’était il y a trois ans, quasiment jour pour jour. Mardi 17 octobre 2016, aux alentours de 8 heures, Nicolas arrive en gare de Wavrin pour prendre son train en direction de Lille, comme chaque matin. Les barrières du passage à niveau sont baissées, mais le jeune lycéen de 15 ans traverse les voies. En effet, son TER est stationné de l’autre côté et il pense que ces barrières sont baissées car le train qu'il doit emprunter est déjà à quai. Il est alors heurté par un TER roulant à une vitesse de 100 km/h et décède sur le coup.
"Et si la gare de Wavrin avait une passerelle pour ne plus être obligé de traverser les voies. Et si la gare de Wavrin ne permettait pas le passage de piétons lorsque les barrières sont baissées, et si le signal sonore fonctionnait lorsque la lumière rouge clignote ?" se demandent les parents de Nicolas sur le site internet du collectif qu’ils ont créé.
Depuis la mort de leur fils, ils ont un objectif : sécuriser en priorité la gare de Wavrin puis toutes les gares du réseau SNCF pour ne pas qu’un tel drame se reproduise.
Une barrière piétonne installée
Depuis le début de la semaine, une barrière piétonne a été installée au passage à niveau de Wavrin, là où l’accident est survenu trois ans plus tôt. Lorsque les barrières se baissent pour empêcher le passage de voitures, une autre fait de même sur le trottoir réservé aux piétons.
"Un tout petit pas dans la sécurisation du passage à niveau" pour les parents de Nicolas, qui jugent cette installation insuffisante mais saluent néanmoins une première action depuis la mort de leur fils. Selon eux, le risque existe toujours pour les usagers pressés car il est possible de contourner facilement cette nouvelle installation.
Un lieu très fréquenté
Autour de ce passage à niveau, la circulation est dense : 91 trains et 12.000 véhicules passent ici chaque jour, alors que des centaines de piétons traversent ces rails quotidiennement.
13.000 euros ont été investi par la Métropole Européenne de Lille dans cette barrière, qui affirme désormais qu'avec cette installation, les consignes sont clairement affichées et chacun franchit désormais à ses risques et périls.
Un projet de tunnel souterrain est à l'étude. L'avis sera rendu le 21 novembre prochain, à l'occasion de la publication du plan national de sécurisation des voies SNCF.