Interrogé par BFMTV, Xavier Bertrand a accusé Laurent Wauquiez de "trumpiser" la politique française. D'après le président du conseil régional, Laurent Wauquiez privilégie la "démolition de ses adversaires" au "combat d'idées"
"C’est du Trump." Sur le plateau de "BFM Politique", Xavier Bertrand a réagi aux propos tenus par Laurent Wauquiez, président des Républicains lors d'un cours donné dans une école de commerce lyonnaise. Le président de la région Hauts-de-France a accusé Laurent Wauquiez de vouloir "trumpiser" la vie politique française, en passant plus de temps "à démolir ses adversaires" qu'à participer "au combat d'idées".Face à la journaliste Apolline de Malherbe, Xavier Bertrand a continué les comparaisons : "Si vous prenez les mots qui ont été dits, là sans savoir que c’est Laurent Wauquiez qui parle, ça pourrait être un des membres de la famille Le Pen. C’est la même tonalité, c’est la même violence."
Vous avez, avec cet enregistrement de @laurentwauquiez, l'une des raisons pour lesquelles j'ai quitté @lesRepublicains. #BFMPolitique pic.twitter.com/T4K2tYxzMo
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) 18 février 2018
Il est de notoriété publique que le président du conseil régional ne tient pas Laurent Wauquiez dans son coeur. Il avait d'ailleurs quitté le parti Les Républicains le 11 décembre dernier, juste après les élections pour la tête du parti, remportées par Laurent Wauquiez.
Une dérive de la politique française "voulue"
Depuis la diffusion par "Quotidien" d'un enregistrement de Laurent Wauquiez à son insu, de nombreuses personnalités politiques ont réagi. Parmi elles, plusieurs semblent penser que le président des Républicains a pu tenir ces propos exprès, en anticipant une fuite. Interrogé par "20 minutes", Philippe Moreau Chevrolet, communicant et président de MCBG Conseil estime que "soit Laurent Wauquiez extrêmement naïf", soit "nous sommes devant une opération buzz très bien faite".
Sans aller aussi loin, Xavier Bertrand estime que ces propos sont "symptomatiques d'une dérive qui est voulue". "La société française elle est violente, mais une société politique en permanence dans cette violence là, je ne sais pas où ça nous amènera mais moi je ne veux pas y aller", a-t-il déclaré dans un soupir, en reconnaissant n'avoir pas toujours été étranger à ces jeux politiques.