Le musée Matisse du Cateau-Cambrésis a envoyé 13 œuvres au Centre Pompidou à Paris, à l’occasion de la rétrospective organisée par le musée national d’art moderne pour le 150ème anniversaire de la naissance de l’artiste.
Une première fois annulée en mai à cause du confinement, puis reportée en octobre, la grande exposition monographique Matisse, comme un roman ouvre ses portes ce mercredi 21 octobre au Centre Pompidou, à Paris. Le musée national d’art moderne présente 230 œuvres à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de l’artiste, originaire du Nord. L’antidote parfait à la déprime ambiante. Parmi celles-ci, 13 proviennent de la collection du musée Matisse du Cateau-Cambrésis, une fierté pour son directeur qui décrit une exposition "exceptionnelle" permettant de découvrir l'artiste sous un nouveau jour, "Matisse qui écrit."
Fenêtre à Tahiti, "notre chef d’œuvre"
On y retrouve notamment Fenêtre à Tahiti, une gouache sur toile peinte en 1936 qui a fait l’objet d’une donation au musée du Cateau-Cambrésis par l’artiste de son vivant, en 1952."C’est un peu le chef d’œuvre du musée" raconte Lili Perre, régisseure du musée nordiste qui a accompagné les œuvres jusqu’au Centre Pompidou début octobre. "C’est un prêt exceptionnel parce qu’elle est assez fragile. D’ailleurs, dans le cadre de l’exposition, elle a été restaurée et ré-encadrée avant son départ pour Paris, afin d’assurer un maximum de sécurité." Dans les allées de l’exposition Matisse, comme un roman, la gouache sur toile retrouvera son pendant, prêtée pour l’occasion par le musée Matisse de Nice (NDLR : voir la photo en tête de l'article)."Nous partageons un seul et même projet : faire connaitre l’artiste et travailler autour de Matisse. Le prêt est essentiel pour découvrir des pans de l’œuvre de l’artiste. Ses œuvres étant réparties un peu partout sur la planète, seuls les grands musées peuvent proposer ce genre d’expositions."
Sculptures et papiers découpés
Au-delà des peintures, le musée du Cateau-Cambrésis a également prêté à Paris plusieurs sculptures qui s’inscrivent dans le parcours chronologique mis en place dans l’exposition, retraçant les cinq décennies de création d’Henri Matisse (1869-1954). Le Serf, une sculpture que l’artiste aurait réalisée en plus de cinquante séances et qui fait penser à Rodin... … ou encore le Grand nu assis, "la plus grande sculpture que Matisse ait faite" raconte le directeur du musée. Elle date des années 20 et s’inscrit dans la période d’après-guerre que Matisse consacre au corps féminin. Elle trouvera d’ailleurs sa place dans l’exposition avec les quatre nues de dos en bas-relief en bronze.Salles après salles, les couleurs explosent et permettent aux visiteurs de s'évader et de découvrir une nouvelle facette de l'artiste, comme un antidote à l'ambiance morose. L’exposition Matisse, comme un roman ouvre ses portes mercredi 21 octobre, jusqu’au 22 février 2021, au Centre Pompidou à Paris.«Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait de mon mieux.»
— france•tv arts (@francetvarts) October 21, 2020
Rien ne destinait Henri Matisse, l’enfant du Nord, à devenir le peintre de la lumière du Sud et l'un des plus grands artistes du XXe siècle.
L'#ExpoMatisse, c'est @CentrePompidou du 21 octobre au 22 février 2021.#CulturePrime pic.twitter.com/fXmn3pJyst