Comme chaque année, l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille métropole (ADULM) a dressé un état des lieux des faits de délinquance impactant la vie quotidienne des habitants sur le territoire de la MEL. Des observations rassemblées dans une publication de 40 pages. Ce qu'il faut en retenir à travers 5 chiffres significatifs.
L’Agence de développement et d’urbanisme de Lille métropole (ADULM) a publié un état des lieux des "Faits de délinquance impactant la vie quotidienne des habitants" dans la métropole lilloise en s’appuyant sur des statistiques ministériel de la sécurité intérieure de 2016 à 2022, accessibles en open data (données mises à disposition), en laissant de côté les communes ayant enregistré moins de cinq faits par an. Voici 5 chiffres à retenir :
64.262
C’est le nombre total de faits de délinquance observés sur le territoire de la MEL en 2022, séparé en deux catégories : d’abord les atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes (12.030 faits) qui concernent à 69% les villes centres. Puis les atteintes aux biens (52.232 faits), avec les villes centre où 64% des faits se produisent. Derrière cette appellation de villes centre : Lille, Roubaix, Tourcoing, Villeneuve d’Ascq et Armentières. À elles seules, elles concentrent 44% de la population de la MEL.
80%
C’est ce que les atteintes aux biens représentent dans la délinquance totale de la MEL, soit un total de 52.232 faits, avec une légère baisse observée entre 2016 et 2022. Il s’agit des vols, cambriolages, destructions et dégradations, mais les analyses n’intègrent pas les vols contre des commerces et des professionnels. Leur nombre reste néanmoins important et s’explique selon l’ADULM par le taux de déclaration de tels faits, estimés à 89% pour les vols de véhicules et 69% pour les victimes de cambriolages, contre 9% pour les violences sexuelles et 34% des victimes de violences conjugales.
+1.600%
C’est l’augmentation des faits de violences sexuelles déclarés en six ans, entre 2016 et 2022, dans les villes dites “de relais et d’appui”, c’est-à-dire 15 communes qui accueillent 11% de la population, par exemple Bondues, Wavrin, Lesquin ou Seclin. Prudence toutefois : le nombre total de ces faits est de 119. Ce qui pourrait expliquer cette hausse spectaculaire est certes une réelle augmentation des violences, mais également leur déclaration, “favorisée”, selon l’ADULM par un contexte lié à MeToo et à des campagnes de prévention. Au total, ce sont 4.192 faits de violences intrafamiliales et 1.662 faits de violences sexuelles qui ont été reportés dans la MEL, soit le double de 2016.
64%
C’est le pourcentage de faits de coups et blessures volontaires commis au sein de l’une des cinq villes centre, pôles urbains et lieux de passages conséquents, avec des victimes qui ne résident pas nécessairement dans la commune où le fait est commis et enregistré. L’ADULM ajoute également qu’il s’agit d’une “problématique diffuse sur le territoire”, avec notamment trois villages ruraux qui comptent parmi les dix communes présentant les ratios pour 1.000 habitants les plus élevés.
-23%
C’est la diminution des cambriolages entre 2016 et 2022, que ce soit pour les résidences principales ou secondaires, aux modes opératoires semblables. Le nombre de faits total s’élève à 4.988 dans la MEL, sans que cette problématique ne concerne uniquement les villes centre, puisque la moitié des villages ruraux de la MEL sont touchés, avec un ratio pour 1.000 logements plus élevé que la moyenne métropolitaine. D’ailleurs, comme l’indique l’ADULM, “les cambriolages ont lieu le plus souvent en journée.”