Don du sang : des stocks beaucoup trop faibles dans le Nord et le Pas-de Calais pendant les fêtes de fin d'année

En décembre, malgré plusieurs collectes dans le Nord et le Pas-de-Calais, le niveau des caisses de sang de l'EFS (Établissement français du sang) reste bas dans les deux départements. Une situation qui alarme les bénévoles, inquiets de voir la situation se normaliser depuis quelques années.

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Alors que l'année 2023 touche bientôt à sa fin, l'Établissement français du sang (EFS) des Hauts-de-France fait état de niveaux bas dans ses caisses de sang. Dans le Pas-de-Calais en particulier, les niveaux sont particulièrement faibles, comme le relaye le préfet du département sur le réseau social X (ex-Twitter), invitant les habitants à donner leur sang rapidement.

Une situation alarmante puisque, selon l'EFS, 10 000 dons de sang doivent être effectués par jour afin de soigner le million de personnes qui, chaque année, ont besoin de transfusion.

Des associations qui doivent fermer

Malheureusement, depuis quatre ans, le manque de dons est devenu le lot quotidien des associations des Hauts-de-France. "En vérité, depuis le Covid-19 les réserves atteignent régulièrement des taux très bas", confie Pierre Bayart, président de l'Union des donneurs de sang du Pas-de-Calais. "Certaines associations viennent même à fermer dans le département, faute de bénévoles, qui perdent leur motivation face au manque de dons."

Certaines associations viennent même à fermer dans le département, faute de bénévoles.

Pierre Bayart, président de l'Union des donneurs de sang 62

Pierre Bayart indique qu'en 2023, 7 des 85 associations du Pas-de-Calais ont dû fermer leurs portes, notamment celles de Norrent-Fontes et d'Annezin, qui accueillaient encore de nombreux donneurs il y a peu. Une situation qu'Annick Blampain, présidente du don du sang de Pérenchies, a également remarquée : "Dans le Nord, il n'y a pas grand-chose qui nous soit favorable ces derniers temps. Entre les épidémies et la perte de notre salle des fêtes, où se déroulaient les collectes, on enregistre peu de rendez-vous."

Les donneurs manquent à l'appel

Pourtant, à l'approche des fêtes de fin d'année, la solidarité étant de mise, l'on pourrait s'imaginer que les dons sont en hausse. "C'est en fait plutôt le contraire, souligne Pierre Bayart. Les gens sont occupés par les préparatifs des fêtes, ils ne sont pas chez eux parce qu'ils partent rejoindre de la famille..."

Il y a une épidémie de grippe et de Covid qui reprend, donc les personnes malades ne peuvent pas venir donner.

Pierre Bayart

Même si les chiffres des collectes organisées les 23 et 24 décembre ne sont pas mauvais, le président du don du sang de Divion explique que, sur l'ensemble de la période hivernale, ils ne sont pas satisfaisants. "En plus, il y a une épidémie de grippe et de Covid qui reprend, donc les personnes malades ne peuvent pas venir donner... Ce qui explique que les niveaux sont vraiment bas."

Selon Pierre Bayart, la région des Hauts-de-France est traditionnellement généreuse en sang et fournit des dons à des territoires souvent en carence. Mais cette année, la baisse est telle que le territoire est lui-même dans le rouge. "Nous n'avons pas encore les chiffres précis, mais pour Divion, cette année on est passés de 90 dons en moyenne par collecte à 65."

Pareil dans le département du Nord, où Annick Blampain espère voir les rendez-vous se remplir lors de la prochaine collecte, organisée le 30 décembre. "En moyenne, un donneur donne son sang deux fois par an. S'ils donnaient seulement une fois de plus, il n'y aurait plus de problème de réserve."

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