Le pronostic vital de l'enfant n'est plus engagé, précise le procureur de la République de Douai.
Près de trois semaines après son calvaire à Auberchicourt, le petit Yanis est sorti du coma et son pronostic vital n'est plus engagé, a assuré ce mercredi le procureur de la République de Douai Frédéric Teillet. L'enfant risque toutefois de souffrir de graves séquelles.Le 18 décembre, l'enfant était amené dans un état grave aux urgences par sa mère. Cette dernière peinant à justifier ses blessures, l'hôpital prévient la police, qui alerte à son tour de parquet de Douai.
Rapidement, la mère est interpellée ainsi que cinq autres adultes. Ces six individus, âgés de 22 à 30 ans sont mis en examen pour "torture et actes de barbarie" après avoir fait subir de très graves violences à l'enfant.
Déchaînements de violence
Hébergé pendant deux semaines chez sa marraine, l'enfant aurait, selon le témoignage de l'un des mis en cause, subi des violences extrêmes – des coups à la tête ou des brûlures – notamment au cours de deux soirées, les 8 et 15 décembre, pendant lesquelles "la violence a atteint son paroxysme". La mère, présente lors de ces déchaînements de violence, a également été mise en examen pour "défaut de soin", l'enfant étant "dans un état général déjà dégradé" avant ces deux semaines de calvaire.Souffrant de multiples fractures et traumatismes, le petit Yanis avait été placé dans un coma artificiel et son état laissait présager le pire. "Il n'est plus en danger de mort" précise aujourd'hui Frédéric Teillet.
L'enquête, depuis, n'a toutefois pas non révélé de nouveaux éléments. Tout au plus la chambre d'instruction a-t-elle confirmé la mise en examen de l'un des adultes mis en examen.