Ils craignent un plan d'économies de 2 millions d'euros, dans lequel 80 emplois risquent d'être supprimés.
C'est un hôpital sous tension qui risque de le devenir encore plus. Le Centre hospitalier de Douai, en surendettement de 8 millions d'euros, ne parvient pas à trouver son équilibre budgétaire. Le dernier plan d'économies, de l'ordre de 2 millions d'euros, ne passe pas auprès du personnel médical.
On a des collègues qui sont en burn-out, qui pleurent sur leur lieu de travail
Des salariés CGT de l'établissement campent depuis lundi devant l'entrée et se relaient, jour et nuit, afin de tenir bon jusqu'à la semaine prochaine. Ils sont une quinzaine de jours, et deux ou trois la nuit.
"C'est notre emploi qui est en jeu, nos conditions de travail" s'indigne Christine Barbier, auxiliaire en puériculture-pédiatrie. "On a des collègues qui sont en burn-out, qui pleurent sur leur lieu de travail parce qu'elles ont des conditions de travail déplorables. La qualité de soins n'est pas au rendez-vous parce qu'on manque de bras, on manque de personnel, on a des services qui ferment."
Solidarité entre collègues
Les salariés en grève peuvent en tout cas compter sur l'élan de solidarité de leurs collègues. "Le syndicat a fait des courses et le ravitaillement se fait par la solidarité des collègues qui nous ramènent des petits pains, qui nous ramènent des boissons, qui nous ramènent du pain, qui nous ramènent du café" se réjouit Kraine Classe, secrétaire politique financière de la CGT.
Une rencontre très succincte a pu s'organiser avec le directeur de l'hôpital, mais les grévistes, peu convaincus, comptent poursuivre le mouvement jusqu'à mardi prochain.