Une dame d'environ 72 ans a été sauvée par ses voisins, mercredi après-midi. Ces derniers, inquiets de voir la maison fermée depuis presqu'une semaine, sont allés voir si tout allait bien. La vieille dame, qui vit seule, était immobilisée, par terre, depuis une semaine.
La solitude des personnes âgées peut parfois avoir de lourdes conséquences. Heureusement, Irène, 73 ans, a pu compter sur des voisins attentifs. Les faits remontent à mercredi. Jean-Michel et Jocelyne Maritan rentrent de la pharmacie et passent, comme à leur habitude, devant la maison d'Irène. "Ça faisait plusieurs jours que j'avais remarqué que la maison était fermée, avec les volets clos", explique Jean-Michel Maritan. "Au départ je me suis dit qu'elle était partie voir sa soeur, mais d'habitude elle sort rarement de chez elle, j'ai trouvé ça bizarre."
En attendant que la grille de leur garage s'ouvre, Jocelyne Maritan décide alors d'aller voir de plus près pour vérifier que tout va bien. "J'ai frappé à la porte plusieurs fois, en criant "Irène, tout va bien ? Il y a quelqu'un ?", mais rien. Et au moment où je me suis retournée vers mon mari pour partir, j'ai entendu des grands coups à l'intérieur de la maison, et Irène qui criait qu'elle était tombée", poursuit Jocelyne Maritan.
Sur le carrelage depuis une semaine
Sauf qu'Irène ne venait pas de tomber. Cela faisait plusieurs jours qu'elle était allongée sur le carrelage froid, coincée entre son lit et l'armoire. "Elle ne pouvait pas bouger d'un millimètre", explique Jocelyne Maritan. Après avoir entendu son appel au secours, la voisine tente par tous les moyens d'entrer dans la maison mais tout est fermé. Elle décide alors d'appeler les pompiers, "qui sont venus immédiatement, ont cassé un volet et une fenêtre pour pouvoir entrer et au sorti Irène". A l'intérieur, une odeur nauséabonde.
La vieille dame est très blanche, elle délire. Les pompiers expliquent que c'est parce qu'elle est restée très longtemps sur le sol froid. Le manque d'eau et de nourriture se fait sentir. "Ils l'ont emmenée à l'hôpital, apparemment elle a une clavicule cassée", poursuit Jean-Michel Maritan. Sans son aide et celle de son épouse, la vieille dame aurait pu rester là longtemps. Sa soeur s'était bien inquiétée de ne plus la voir répondre au téléphone depuis vendredi, mais elle pensait simplement à un accès d'humeur.
Bienveillance
Irène a pu compter sur l'aide de ses voisins, qui n'ont pas hésité à venir lui porter secours. "On est un ensemble de trois maisons, où on est très solidaires", explique Jocelyne Maritan. "C'est normal, quand on est très isolés, en plein champ, de veiller les uns sur les autres."
Ce qui rend furieux son mari, en revanche, c'est que la veille dame, sans aucune ressource, ne pourra pas bénéficier de son assurance pour réparer les volets et carreaux cassés. "La soeur d'Irène est allée voir son assureur qui lui a dit que c'était des "dégats volontaires". Ça me dégoute", souffle Jean-Michel Maritan, qui a aidé à poser des planches en bois sur la fenêtre cassée en attendant. Irène est quant à elle toujours hospitalisée.
