Grand format en compagnie de Thomas Ruyant, à Lorient, là où le skipper prépare depuis des mois sa transatlantique en solitaire. Un long travail, sur terre et en mer qu'il passe en revue devant la caméra d'Emmanuel Quinart et au micro de Loïc Beunaiche.
Dimanche 6 novembre, à 13h02, 138 skippers prendront le large depuis Saint-Malo, en Bretagne, direction Pointe-à-Pitre et la Guadeloupe. La Route du Rhum, une course d'autant plus prestigieuse qu'elle se pratique tous les quatre ans depuis 1978.
La voile, un sport de glisse, magique, dans des conditions dantesques qui fait appel à des qualités physiques, mentales et qui demandent une préparation optimale tant pour le skipper que pour toute son équipe technique.
Dans le chantier naval où Thomas Ruyant est basé, à Lorient (pour que le suivi de construction se fasse facilement), toute son équipe travaille sur le pont de son futur bateau. Les compas sont réglés au millimètre près, ce qui a pour effet de provoquer une espèce de sérénité chez le skipper.
"Il n'y plus qu'à attendre le Vendée Globe 2024", laisse entendre le skipper dunkerquois confiant du travail accompli sur son nouvel Imoca (monocoque sur foils).
Mais n'allons pas trop vite, pour l'instant l'objectif est la route du Rhum. Et quant à la motivation du skipper sur ce point, elle est sans faille. "C'est LA grosse course, notamment en raison de son histoire, de sa longueur, même si les transatlantiques sont désormais des sprints de 10 jours, cela reste un monument du sport, on a tous envie d'inscrire son nom au palmarès, C'est mon objectif principal cette année", assure le Nordiste.
"Un avion de chasse assagi"
Thomas Ruyant ne le cache pas. Il veut remporter cette Route du Rhum 2022. Sur son LinkedOut qu’il maîtrise comme jamais et qui se rapproche des vitesses des multicoques.
Vainqueur de 4 transatlantiques sur 4 catégories différentes de bateaux, le Dunkerquois attend le graal, désormais en solitaire. "On a déclenché le compteur victoire en double sur la transat Jacques Vabre avec Morgan Lagravière, ça montre qu'on peut gagner, transformer l'essai en solo cette année".
2022, une année sur tous les fronts pour le skipper nordiste en quête de performance immédiate mais aussi du meilleur bateau pour l’avenir. Le prochain monocoque sera un "avion de chasse assagi" pour le Vendée Globe 2024, une espèce de Formule1 moins rapide que la précédente mais à la vitesse moyenne plus élevée. Pour voir cette dernière construction, qu'ont pu filmer Emmanuel Quinart et Loïc Beunaiche, 3, 2, 1 : vidéo, ci-dessus.