Armée du Salut : un incendie détruit les locaux mais aussi les effets personnels des sans-abris

Il faisait nuit noire quand l'incendie s'est déclaré dans les locaux de l'acceuil de jour de l'Armée du Salut à Dunkerque (Nord), dimanche 8 décembre 2024. Plus que les locaux en cette période d'hiver, la destruction des effets personnels stockés dans des casiers par les sans-abris est une perte immense.

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Le bâtiment était un assemblage de préfabriqués, posés le long de la rue Magasin-Général, à proximité de la gare de Dunkerque. Un lieu bien connu par les sans-abris du Dunkerquois qui pouvaient y trouver refuge la journée, au chaud.

Un lieu géré par l’Armée du Salut et dont il ne reste plus rien.

Par solidarité et pour permettre l'accueil des sans-abris, les Restos du Coeur ont ouvert L'Estaminet. La nouvelle a vite circulé. Là, Franck Strasselle, 38 ans, à la rue depuis deux ans se réchauffe et raconte la vie dans les locaux de l'Armée du Salut, avec beaucoup de regrets : "C'était bien, ça permettait de manger, poser les habits, charger les portables, la machine à laver, le chauffage. Du jour au lendemain, dans la nuit, tout crame, ce n'est pas correct. Au final, on se retrouve embêtés. Pour certains c'était une habitude d'aller là".

Il poursuit : "Heureusement qu'il y a L'estaminet, les Restos du Coeur. Sinon, ce serait la misère. C'était un lieu de soutien, quand on avait besoin d'imprimer des documents, quand on avait besoin de quelque chose, c'était fait, il y avait beaucoup de personnes qui rendaient service".

Franck N'Diaye, vit sans adresse depuis 8 mois. Il ne cache pas son inquiétude pour la suite : "Je prenais ma douche, mes repas là-bas et j'avais un casier pour le linge. J'étais accompagné pour mes démarches administratives. Et aujourd'hui, on a tout perdu, que ce soit moi ou tout le monde. On doit recommencer tout à zéro, les démarches et voilà. L'accueil de jour, on ne sait pas où on va aller cet hiver. Les places sont limitées sur Dunkerque."

Dans l'incendie, il a essentiellement perdu ses vêtements. "Je me retrouve avec un jean et un jogging, c'est tout", lâche-t-il.

Cet été, l'implantation d'un nouvel accueil de jour pour l'Armée du Salut de Dunkerque a été annoncée. Il pourrait être opérationnel dans dix jours. Mais l'Armée du Salut a perdu dans l'incendie du matériel qui devait l'équiper.

Reste l'urgence. S'organiser pour les prochains jours et pouvoir servir des repas chauds et permettre aux sans-abris de se poser, se laver. Salah Bousnane, directeur dunkerquois de la fondation Armée du Salut, doit rencontrer très rapidement les différents partenaires de la ville, la communauté urbaine, le Centre d'action sociale. 

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