Le groupe taïwanais a prévu d’investir 5,2 milliards d’euros d’ici 2030, avec à la clé 3000 emplois dans l’usine et 12 000 emplois indirects. Les premières batteries sortiront de l’usine en 2026.
C’était un secret qui n’en était plus vraiment un. Le groupe taïwanais ProLogium a annoncé, ce vendredi 12 mai, avoir choisi Dunkerque pour implanter son usine de batteries pour véhicules électriques. Sa première en Europe. Emmanuel Macron est attendu sur place dans la journée, pour mettre en valeur la réindustrialisation dans les Hauts-de-France.
“Nous sommes heureux, parce qu’aujourd’hui on annonce un projet important” explique Gilles Normand, le vice-président responsable du développement international du groupe. 5,2 milliards d’euros investis pour faire sortir de terre une usine capable à terme d’atteindre une production annuelle de “48 GWh”. De quoi équiper entre 500 000 et 750 000 véhicules électriques par an.
"3 000 emplois et 12 000 emplois indirects"
Mais c’est surtout une bonne nouvelle pour l’emploi dans la région. 3 000 personnes travailleront dans cette future usine et près de 12 000 emplois indirects pourraient être générés. Avec l’objectif de relancer l’industrie dans le Dunkerquois. “Il faudra former des personnes, pour les faire passer des usines traditionnelles vers des usines qui sont créatrices de mobilités propres” détaille Gilles Normand, vice président exécutif de ProLogium.
L’usine ProLogium deviendrait la quatrième “gigafactory” de batteries électriques des Hauts-de-France. Un avantage selon le vice-président : “on va avoir un écosystème vertueux, on va développer des programmes de formations ensemble.” ProLogium espère aussi créer un “centre de recherche et développement”, des contacts ont été pris avec l’université d’Amiens.
Côté calendrier, la première pierre devrait être posée à la mi-2024 et les premières batteries produites, fin 2026. Avec une “montée en cadence en 2027”. Les premiers recrutements pourraient être effectués dès cette année, assure le vice-président.