Pour atteindre l’objectif de 3.000 places de rétention d’ici 2027, le ministère de l’Intérieur a annoncé ce dimanche 8 octobre 2023 la création de 11 nouveaux centres de rétention administrative (CRA), dont un dans le Dunkerquois, portant à 3 leur nombre dans la région des Hauts-de-France.
Un nouveau centre de rétention administrative (CRA) d’une capacité de 140 places sera construit dans le Dunkerquois d’ici 2027. Il viendra s’ajouter aux deux centres déjà existants dans la région, à Coquelles (Pas-de-Calais) et à Lille (Nord). Une annonce du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui va dans le sens de l’objectif fixé de 3.000 places à l'horizon 2027, conformément à la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur qui entend “doubler” le chiffre actuel.
Augmentation croissante
Depuis 2017, le nombre de places de rétention est passé de 1.488 à 1.869 places actuellement dans l’hexagone, comme précise le communiqué du ministère. Mais pour atteindre le nouvel objectif, ce sont 11 centres qui seront créés dans le Dunkerquois, donc, mais également à Dijon, Oissel, Nantes, Béziers, Aix-en-Provence, Goussainville, Nice, Olivet, Mérignac et à Mayotte. Des lieux choisis suite à des appels à projets.
240 millions d'euros sur quatre ans
Cette nouvelle phase représente un effort financier de de 240 millions d’euros sur quatre ans pour augmenter la capacité de ce que le ministère qualifie de “maillon essentiel de la chaîne de l’éloignement”. Selon l’Intérieur, sont placés prioritairement dans les CRA les “étrangers en situation irrégulière susceptibles de constituer une menace pour la sécurité et l’ordre publics et dont l'éloignement est prioritaire”, soit 90% des placements aujourd’hui.
Il s’agit plus précisément de personnes qui font l’objet d’une décision d’éloignement, comme l’OQTF ou une décision d’expulsion, et qui peuvent y rester pendant 90 jours maximum.