Alors que les obsèques de Geneviève de Fontenay sont célébrées dans la plus stricte intimité familiale, ceux qui l'ont côtoyée dans les Hauts-de-France se souviennent.
Dominique Villain-Allard a rencontré la dame au chapeau en 1990. Après 20 ans d'élections de Miss ensemble, ils sont restés proches. "Je l'appelais régulièrement, confie-t-il, sauf pour son anniversaire, elle détestait ça!" Elle aurait eu 91 ans le 30 août mais l'ancienne patronne des Miss s'est éteinte le 2 août.
"Depus sa mort, on ne pense qu'à ça", reconnaît le Nordiste. Dominique Villain-Allard organisait les élections locales. "Elle venait à chaque fois, raconte-t-il, c'était quelque chose, elle était l'invitée d'honneur, elle aimait ça. Elle saluait avec les bras en V à la De Gaulle!"
"C'était un stress permanent car on voulait bien faire, poursuit-il, je me souviens d'une année où on avait oublié de mettre un fer à repasser dans sa loge. Je peux vous dire qu'on a couru dans tous les sens pour trouver un fer!" Car Geneviève de Fontenay repassait les robes des Miss, sorte d'anti-stress avant le show!
Perfectionniste
Une perfectionniste, Geneviève. "C'est vrai qu'elle nous faisait toutes un peu peur, reconnaît Anne-Sophie Sevrette, Miss Artois-Hainaut 2008, elle avait une certaine rigueur on n’avait qu’à bien se tenir mais au fond, elle était profondément sympathique". L'actuelle déléguée régionale de Miss France se souvient de son élégance de sa "classe folle" : "elle avait ce coté maman parce qu’elle nous protégeait et voulait qu’on soit les meilleures personnes possibles".
Cuir noir
Caroline Lubrez a également bien connu la dame au chapeau. Aujourd'hui conseillère régionale Hauts-de-France pour le groupe majorité régional, elle a d'abord été Miss Escaut en 1994, Miss Hainaut en 1996 et Miss Model of the world en 1997. "Geneviève de Fontenay, c'était la classe à la française, explique-t-elle avant de sourire en racontant cette anecdote, j'étais fière un jour de lui montrer mes escarpins en cuir noir. Mais j'ai tout de suite vu que quelque clochait dans son regard. Pour elle, l'élégance c'était le daim noir, pas de cuir noir!"
L'ancienne Miss lui a rendu visite il y a quelques jours : "j’ai vu une grande dame assez affaiblie. Elle avait abandonné les armes dans un monde qu’elle ne reconnaissait plus".
Et Dominique Vilain-Allard de conclure : "C’est quelqu’un qui a vécu toute sa vie dans le paraître impeccable. Là, elle a choisi la simplicité pour partir, la façon la plus simple. Elle ne voulait pas d’un enterrement à la Johnny, on va respecter ses vœux."