Le souvenir est toujours présent, douloureux… Un matin de septembre 1984, le donjon du château d'Esquelbecq s'écroule. Emportant avec lui une bonne partie de l'aile Nord. "A partir de 1984, c'est ce qui a fait que ma famille n'était plus là, n'habitait plus ici, c'était devenu inhabitable", explique Johan Tamer, propriétaire du château.
Les parents de Johan Tamer n'entament que deux décennies plus tard la rénovation de ce joyau de l'architecture flamande en France. Et si la maçonnerie est refaite, le bâtiment reste lui exposé aux vents depuis 10 ans. Il faut 80 000 euros pour restaurer les 17 fenêtres aux normes des Monuments historiques.
Le propriétaire du château décide finalement de faire appel au financement participatif. "On peut mettre 5 € si on veut. C'est vrai que l'idée, ce n'est pas que les gens se saignent mais simplement qu'ils participent à cette reconstruction. Comme tout projet de réhabilitation, c'est finalement les plus beaux moments qu'on peut vivre".
Johan Tamer espère récolter 12 000 euros d'ici 15 jours. Parmi les contreparties aux donateurs, il y a notamment de futurs séjours au château.
Car c'est bien l'objectif ultime de cette famille : effacer les cicatrices pour refaire de ce domaine un lieu central de la vie d'Esquelbecq.
La reconquête du château d'Esquelbecq
Gravure de Sandérus, 1638 A 45 mn de Lille, ce château, classé monument historique, est un des derniers joyaux Flamand en France. Le château d'Esquelbecq est l'un des monuments les plus représentatifs de l'architecture flamande en France.